Thales TCFP.PA a dévoilé jeudi de nouveaux objectifs financiers pour les quatre prochaines années et anticipe un chiffre d'affaires de plus de 25 milliards d'euros d'ici 2028, tirant profit d'une décennie d'investissements dans le digital.
L'équipementier français pour l'aérospatiale, la défense et la sécurité, qui a quadruplé le chiffre d'affaires de son activité de cybersécurité en procédant à des acquisitions ces dernières années, a dit s'attendre à une croissance organique annuelle moyenne de son chiffre d'affaires comprise entre 5% et 7% entre 2024 et 2028.
Thales s'est également fixé pour objectif une augmentation de sa marge d'Ebit comprise dans une fourchette de 13% à 14% en 2028, alors que le groupe s'attend à voir sa marge d'Ebit s'établir entre 11,7% et 11,8% cette année.
Ces objectifs ont été dévoilés en amont de la première journée investisseurs organisée par le groupe depuis 2019.
Thales est un acteur clé du secteur de la défense en Europe et dans certains marchés à l'international, tels que l'Australie.
Sous la direction de Patrice Caine, à la tête du groupe depuis presque dix ans, Thales a développé ses activités, notamment dans le secteur de la cybersécurité, en rachetant par exemple le spécialiste de la sécurité numérique Gemalto en 2019, et l'entreprise américaine de cybersécurité Imperva en 2023.
L'AÉROSPATIAL EN "MODE REPRISE"
Patrice Caine a déclaré aux journalistes que Thales concentrerait une partie de sa stratégie sur les clients prêts à payer un supplément pour des logiciels spécialisés, comme les banques ou les entreprises du secteur de l'énergie.
Il a reconnu que l'activité dans le domaine de l'aérospatial était encore en "mode reprise" alors que la pression de SpaceX, plus grand opérateur de satellites au monde, s'accroît. Le marché pour les grands satellites en orbite géostationnaire, l'une des activités "historiques" du groupe, a de l'avenir, a toutefois insisté le PDG de Thales.
Patrice Caine n'a pas commenté les informations selon lesquelles Thales participerait avec l'Etat français, qui détient une participation de 27% dans le groupe, à un plan de sauvetage des actifs d'Atos.
Il a également affirmé qu'il était trop tôt pour estimer la manière dont le résultat de l'élection présidentielle américaine affecterait l'entreprise.
Le directeur financier de Thales, Pascal Bouchiat, a déclaré que l'activité "Cyber" du groupe, largement basée aux Etats-Unis, ne devrait pas être affectée de façon significative.
(Tim Hepher; version française Camille Raynaud, édité par Augustin Turpin)
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