
le logo de Teleperformance sur un bâtiment du groupe. (crédit photo : Adobe Stock / )
Comme escompté, les comptes trimestriels de Teleperformance ont souffert d'une base de comparaison défavorable en ce début d'année 2024. Particulièrement attendu, ce point d'activité est tout de même apparu relativement solide, au regard du ralentissement observé sur l'ensemble du marché de l'outsourcing - comme en a témoigné l'avertissement d'Accenture.
En données proforma, soit à changes constants et en intégrant l'activité de Majorel, le chiffre d'affaires est ressorti à 2,54 milliards d'euros entre janvier et mars, en hausse de 0,9%, soit légèrement supérieur aux attentes des analystes interrogés par FactSet qui misaient sur une légère baisse (- 0,9%), et «dans la fourchette haute de nos prévisions», a souligné le PDG, Daniel Julien.
Dans le détail, l'activité a reculé de 0,9% dans le cœur de métier (relation client, support technique, services de ventes, etc.) du groupe, qui pèse 86% des revenus, mais celle-ci «n'a pas montré de détérioration séquentielle supplémentaire et les comparaisons devraient devenir plus faciles à partir du deuxième trimestre», projettent les analystes de Stifel. De leur côté, les services spécialisés ont encore affiché une croissance à deux chiffres (+ 13,7%), portée par les services liés à la traduction (LanguageLine Solutions).
Une dynamique plus favorable au second semestre
Teleperformance a acté par ailleurs son changement de dimension, avec des revenus annuels qui dépasseront pour la première fois les 10 milliards grâce à l'intégration de Majorel. La base de comparaison va en outre progressivement s'adoucir (+ 6% en proforma au deuxième trimestre, avant + 4% au troisième et + 1% au dernier), permettant à la croissance d'afficher «une dynamique plus favorable au second semestre», a avancé le groupe, qui a pointé également les nouveaux contrats signés en début d'année.
Teleperformance se veut ainsi confiant dans l'atteinte des objectifs précédemment annoncés, à savoir une croissance proforma comprise entre + 2% et + 4% sur l'ensemble de l'exercice, assortie d'une progression de la marge d'Ebitda de l'ordre de 10 à 20 points de base. «La hausse de notre cash-flow net disponible et la poursuite du retour à nos actionnaires demeurent nos priorités», a rappelé Daniel Julien. Le marché a très bien accueilli ce point d'étape, comme en atteste le rebond de plus de 25% du titre depuis lors. Celui-ci cède néanmoins toujours 18% depuis le début de l'année, sur fond de craintes liées à l'impact de l'intelligence artificielle sur son activité.
Nous sommes à l'achat spéculatif sur le titre. Cette publication nous conforte dans la capacité du groupe à renouer avec un rythme de croissance organique normatif.
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