DUBAÏ, 21 février (Reuters) - La décision de Téhéran de mettre fin à compter du 23 février aux visites surprises de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) ne contrevient pas aux engagements pris dans l'accord de 2015 sur le nucléaire, a estimé dimanche le ministre iranien des Affaires étrangères.
Selon Mohammad Javad Zarif, les Etats-Unis doivent au préalable lever leurs sanctions vis-à-vis de l'Iran pour sauver l'accord de 2015.
"Toutes nos démarches (pour rompre l'accord) sont réversibles (...) La décision du 23 février n'est pas d'abandonner l'accord", a déclaré le ministre dans une interview télévisée à la chaîne de télévision iranienne English Language Press TV.
Téhéran cherche à accentuer la pression sur la nouvelle administration américaine pour qu'elle lève ses sanctions.
Le président Joe Biden a déclaré récemment que les Iraniens devaient d'abord cesser d'enrichir de l'uranium à des niveaux prohibés par l'accord de Vienne avant d'envisager une telle possibilité.
L'AIEA a découvert l'an dernier des particules d'uranium sur deux sites en Iran auxquels elle n'avait pas pu avoir accès pendant plusieurs mois et elle s'apprête à dénoncer le manque d'explication de Téhéran, ont dit à Reuters des sources diplomatiques.
Cette découverte, et l'absence d'explication jugée satisfaisante de la part de la République islamique, pourrait compliquer les efforts pour relancer l'accord de Vienne de 2015 dont Donald Trump, alors président, a retiré les Etats-Unis.
Le ministre adjoint des Affaires étrangères Abbas Araqchi a indiqué samedi que l'Iran étudiait une proposition de l'Union européenne pour une réunion informelle entre les membres actuels de l'accord nucléaire de 2015 et les Etats-Unis.
(Parisa Hafezi, version française Matthieu Protard)
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