Aller au contenu principal Activer le contraste adaptéDésactiver le contraste adapté
Plus de 40 000 produits accessibles à 0€ de frais de courtage
Découvrir Boursomarkets
Fermer

Taux : petite tension mais pas d'évolution décisive ce jeudi
information fournie par Cercle Finance 22/06/2023 à 19:36

(CercleFinance.com) - La consolidation des marchés obligataires est peut-être à relier aux dernières déclarations de Jerome Powell, le président de la Fed, qui a clairement laissé entendre que la banque centrale n'en avait pas fini avec les hausses de taux au regard de la persistance de l'inflation.
Mais des écarts de +5 à +6Pts des rendements (suivis dès le lendemain d'une détente du même ordre), c'est le lot quotidien des marchés depuis des semaines et aucune tendance n'émerge, même si le ton des banquiers centraux reste ferme sur la question de la lutte contre l'inflation.

Mais les investisseurs sont convaincus que la FED ou la BCE, constatant que des entreprises et des états seront bientôt confrontés à des difficultés de refinancement, leur priorité 'pivotera' et leur politique monétaire consistera à alléger la charge de la dette en baissant agressivement les taux.

Cela fait 20 ans que les banques centrales respectent ce schéma et beaucoup de professionnels n'ont connu que cette attitude complaisante des banques centrales devenues les 'meilleures amies des marchés' quoi qu'il advienne.

Les T-Bonds se retendent de +8Pts à 3,8040% et cela peut être lié à la robustesse de chiffres de l'immobilier, avec le fort rebond des mises en chantier la veille et des chiffres meilleurs qu'attendus pour les ventes de logements anciens progressent : 4,30 millions de transactions en mai en rythme annualisé (consensus de 4,25 millions après 4,29 millions en avril).

Par ailleurs, l'indice des indicateurs avancés des Etats-Unis a reculé un peu moins que prévu au mois de mai, selon le Conference Board.

L'indice s'est replié de 0,7% à 106,7 le mois dernier (-0,8% attendu) alors qu'il avait déjà diminué de 0,6% en avril, un chiffre qui a été confirmé.

'L'indice des indicateurs avancés a reculé à l'issue de chacun des 14 derniers mois', souligne Justyna Zabinska-La Monica, économiste au Conference Board, dans un communiqué.

Au vu du resserrement des taux d'intérêt et de la persistance de l'inflation, le ConfBoard dit désormais prévoir une récession aux Etats-Unis qui s'échelonnerait du troisième trimestre 2023 au premier trimestre 2024.

Le point d'orgue de cette journée, c'était le communiqué de la Bank of England au Royaume-Uni: elle a confirmé les anticipations de hausse de taux (quasi unanimes) en rajoutant +50Pts à 5,00%.
Aucune surprise au lendemain de mauvais chiffres de l'inflation (8,7% contre 8,4% attendu, inflation 'coeur' en hausse de 0,3% à 7,1%) pour le mois de mai qui ne laissaient plus rien espérer d'autre.

Et comme les problèmes volent en escadrille, la dette publique britannique vient de dépasser les 100% du PIB, ce qui motive la très nette dégradation des conditions de refinancement avec des 'Gilts' à 10 ans qui affichent régulièrement plus de 4,45% de rendement depuis une semaine (c'était le cas ce matin, et à 4,402% ce soir, les 'Gilts' retrouvent leurs niveaux de la veille).

A noter ce changement radical de stratégie en Turquie : la banque centrale porte le taux directeur de 8,5% à 15%, dans un mouvement quasi 'Volckerien' visant à s'attaquer résolument à l'inflation et à endiguer la chute de la Livre turque.

Côté Europe, le climat des affaires en France est resté stable en juin, au vu de l'indicateur synthétique calculé par l'Insee (à partir des réponses des chefs d'entreprise des principaux secteurs d'activité marchands), qui reste à 100, soit sa moyenne de longue période, l'indicateur focalisé sur l'industrie, se redresse de 99 vers 101.

La situation n'évolue guère: les oscillations de +5/-5Pts de base continuent de s'enchainer en Europe, en mode 'ce qu'un jour fait, le suivant le défait': les Bunds repassent ainsi de 2,43% à 2,493%... et ne vont nulle part (2,500% sert de pivot).
Idem pour nos OAT qui se retendent de 2,958% à 3,02% ou les BTP italiens (de 4,052 à 4,123%): pas d'évolution décisive.

0 commentaire

Signaler le commentaire

Fermer

Mes listes

Cette liste ne contient aucune valeur.