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Taux : les rendements se figent, le géopolitique ne pèse pas
information fournie par Cercle Finance 03/06/2025 à 17:59

(CercleFinance.com) - e marchés de taux US se stabilise après la nette dégradation amorcée la veille : le rendement des Treasuries à dix ans décale de +0,5 points de base à 4,4660%, le '30 ans' efface symétriquement -1Pt vers 4,985%... mais cela reste très proche des 5,000%.

Aucun signe de stress lié à l'actualité géopolitique : le 'risk-on' est de retour, avec des places boursières qui ne veulent plus entendre parler de mauvaises nouvelles.
Et surtout pas d'escalade verbale entre la Russie, l'OTAN et les Etats Unis : Trump vient de déclarer que 'si une solution ne se dessine pas rapidement pour la paix en Ukraine, on se dirige tout droit vers une 3ème guerre mondiale'.
Keir Starmer déclarait la veille que l'Angleterre est prête pour la guerre (avec la Russie)

Les investisseurs continuent de prendre cela avec décontraction, sinon une désinvolture assez désarmante.
Si les marchés ne baissent pas, c'est que rien de fâcheux n'est à redouter... un raisonnement auto-réalisateur qui depuis le 9 avril dernier fonctionne à merveille.

Wall Street repart résolument à la hausse ce mardi dans le sillage de Nvidia et des semi-conducteurs (exactement comme lundi soir) et se rapproche des sommets : toutes les 'mauvaises nouvelle' des 4 dernières semaines sont 'digérées' (hausse des taux, krach obligataire au Japon, hostilité de Trump envers l'Europe puis de nouveau la Chine).

Sans oublier le conflit russo-ukrainien (pourparlers de paix torpillés par Kiev et ses alliés ce weekend) qui pourrait connaître de nouveaux développements tragiques ces prochaines heures : le marché parie qu'il n'en sera rien et préfère se concentrer sur les 'bonnes nouvelles du jour'.

Les chiffres mensuels de l'inflation en zone euro ressortent en dessous des attentes, incitant les investisseurs parier sur une baisse de taux de la BCE jeudi prochain.
Le taux d'inflation annuel de la zone euro est estimé à 1,9% en mai 2025, contre 2,2% en avril selon une estimation rapide publiée par Eurostat.

Le taux de chômage corrigé des variations saisonnières de la zone euro était de 6,2% en avril, en baisse par rapport aux 6,3% enregistré en mars, indique également Eurostat.

Les intervenants savent qu'une poursuite du reflux des pressions inflationnistes reste un élément essentiel dans l'évolution de la trajectoire des taux d'intérêt de la Banque centrale européenne (BCE).

Avec la publication, la semaine dernière, d'une nette décélération de l'inflation en Espagne et d'une stabilité des prix en Allemagne, voilà de quoi s'accrocher à la perspective d'une baisse de taux de 25 points de la BCE jeudi.

Il s'agirait ainsi de sa huitième réduction en l'espace d'un an, un assouplissement qui pourrait être amené à se prolonger d'ici à la fin de l'année selon les spécialistes.

'Les récents commentaires laissent entendre que les discussions au sein du conseil des gouverneurs sur de nouvelles mesures de politique monétaire se sont intensifiées', commente Martin Wolburg, économiste senior chez Generali Investments.

'Nous pensons que les risques liés à la guerre commerciale plaideront en faveur d'un nouvel assouplissement', souligne-t-il.
Cette hypothèse semble 'déjà dans les cours', le rendement des Bunds allemands se fige vers 2,5240%, celui de nos OAT se retend de -1Pt à 3,196% (soit 67Pts de 'spread'), les BTP italiens restent proches de l'équilibre vers 3,515%.
Outre-Manche une légère embellie se dessine sur les 'Gilts' avec -2,5Pts vers 4,6500% (pour une fois le '10 ans' UK surperforme le Bund).

Aux Etats-Unis, les chiffres des commandes à l'industrie - publiées dans l'après-midi - sont reparties à la baisse en avril après avoir aligné quatre mois consécutifs de hausse, a annoncé mardi le Département du Commerce.

Ces commandes ont chuté de 3,7%, essentiellement sous l'effet d'une baisse de 51,5% des commandes de biens aéronautiques, après une hausse révisée de 3,4% le mois précédent, là où les économistes projetaient une baisse de 3,1%.
Les livraisons ont quant à elles baissé de 0,3%, enchaînant un second mois de baisse après leur repli de 0,2% en mars.

Le rapport sur les ouvertures de poste JOLT, un indicateur suivi de près par la Réserve fédérale, démontre que les tensions ne se dissipent que très lentement sur l'emploi américain (les offres d'emploi sont repartie légèrement à la hausse en mai).

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