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Syrie-Russie et Turquie cherchent à désamorcer la crise d'Idlib
information fournie par Reuters 20/02/2020 à 13:08

    ANKARA, 20 février (Reuters) - Moscou et Ankara envisagent
de procéder à des patrouilles conjointes dans la province
syrienne d'Idlib pour ouvrir la voie à un arrêt des combats et
enrayer l'afflux de réfugiés vers la Turquie, a indiqué jeudi un
membre de l'administration turque. 
    La veille, le président Recep Tayyip Erdogan avait promis
une intervention militaire imminente pour mettre fin à
l'offensive que les forces syriennes mènent avec l'appui de
l'armée russe dans cette province du Nord-Ouest où se trouvent
les dernières positions de l'insurrection syrienne. 
    La Turquie, qui a accueilli 3,7 millions de réfugiés depuis
le début du conflit, redoute un nouvel afflux et accuse la
Russie de violer les accords de "désescalade" conclus en 2018.
    Après deux séries de discussions avec Moscou ces deux
dernières semaines, Ankara, qui exige le retrait des forces
syriennes engagées dans la province avant la fin du mois, a jugé
mardi que ces négociations n'étaient "pas satisfaisantes" et a
annoncé l'envoi de renforts.  Une opération militaire turque
n'est plus qu'"une question de temps", a déclaré mercredi Recep
Tayyip Erdogan.  
    Selon un membre de l'administration turque ayant requis
l'anonymat, les pourparlers avec la Russie n'ont toutefois pas
été "complètement infructueux". 
    La Russie, qui demande depuis le début à la Turquie de se
retirer d'Idlib et d'évacuer ses postes d'observation, est
restée sur ses positions, a-t-il poursuivi. 
    "Ni le retrait d'Idlib ni l'évacuation des postes
d'observation ne sont à l'ordre du jour", mais "divers
exercices" sont selon lui en discussion. 
    "Par exemple, assurer la sécurité par le biais de
responsables de la sécurité turcs et russes et organiser des
patrouilles conjointes pourrait être possible", a précisé le
haut fonctionnaire, selon lequel les présidents russe et turc
vont "mettre fin au problème".
    Des représentants turcs, russes et iraniens doivent selon
lui se rencontrer début mars à Téhéran et une délégation russe
pourrait se rendre auparavant à Ankara.
    Le ministre turc des Affaires étrangères avant auparavant
fait état d'un rapprochement avec la Russie lors des entretiens
au sujet de la province d'Idlib, tout en le jugeant insuffisant.
    A Moscou, on estime qu'une intervention turque serait le
"pire des scénarios" et on assure que le gouvernement russe fera
le nécessaire pour empêcher une aggravation de la situation.
L'Iran, autre allié de Damas, s'est par ailleurs dit prêt à
jouer les médiateurs entre la Syrie et la Turquie.

 (Orhan Coskun avec Tuvan Gumrukcu et Ece Toksabay, version
française Jean-Philippe Lefief, édité par Jean-Michel Bélot)
 

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