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France-Macron charge Benalla, mis en examen pour violences
information fournie par Reuters 22/07/2018 à 23:45

    * Le chef de l'Etat fustige son ex-collaborateur
    * Il assure qu'il n'y aura pas d'impunité
    * Benalla est mis en examen de cinq chefs
    * Un employé de LaRem, trois policiers mis aussi en examen
    * Gérard Collomb auditionné à l'Assemblée lundi
    * Les travaux de l'Assemblée nationale suspendus 

 (Actualisé avec déclarations de Macron)
    PARIS, 22 juillet (Reuters) - Emmanuel Macron est sorti de
son silence dimanche pour fustiger Alexandre Benalla, son
ex-homme de confiance mis en examen pour des violences en marge
du 1er-Mai à Paris, et annoncer une réorganisation des services
de l'Elysée au nom de "l'impunité".
    Critiqué par l'opposition pour sa discrétion inhabituelle
depuis le début de l'affaire, mercredi, le chef de l'Etat
prendra la parole quand il le jugera utile, "estimant qu'il y a
une forme de décence à ne pas prendre la parole au moment où
sont lancées des enquêtes", selon une source proche.
    Il a dit avoir pleine confiance dans les trois enquêtes
ouvertes sur les agissements d'Alexandre Benalla - enquêtes
judiciaire, parlementaire et administrative.
    Après une série de rebondissements, le chef de l'Etat a fait
le point dimanche en début de soirée, alors qu'un juge
d'instruction venait de prononcer cinq mises en examen, avec le
Premier ministre Edouard Philippe, le ministre de l'Intérieur
Gérard Collomb, le porte-parole du gouvernement Benjamin
Griveaux et le secrétaire d'Etat aux Relations avec le Parlement
Christophe Castaner, par ailleurs délégué général de La
République en Marche.
    Le premier acte judiciaire de l'"affaire Benalla" s'est clos
avec la mise en examen de l'ex-chargé de mission de 26 ans et de
quatre autres suspects, dont trois policiers.
    Ce dossier a plongé l'exécutif dans une tourmente politique
sans précédent depuis le début du quinquennat d'Emmanuel Macron,
qui a fait de l'exemplarité et la transparence les maîtres-mots
de son mandat.
    
    COMPORTEMENT "CHOQUANT"
    Alexandre Benalla est mis en examen de cinq chefs, dont
"violences en réunion"  . Il a été placé sous
contrôle judiciaire et il lui est interdit d'exercer une
fonction publique ou une mission de service public.
    "Le président a dit que le comportement d'Alexandre Benalla
le 1er mai était inacceptable, choquant, et qu'il ne pouvait
laisser accréditer l'idée que quelqu'un dans son entourage
pouvait être au-dessus des lois et qu'il n'y aurait pas
d'impunité", a déclaré la source proche.
    Vincent Crase, un gendarme réserviste salarié de La
République en Marche qui se trouvait à ses côtés le 1er mai, est
mis en examen pour "violences en réunion", "immixtion dans
l'exercice d'une fonction publique" et "port prohibé d'arme".
    La justice s'est saisie de l'affaire jeudi au lendemain de
révélations du journal Le Monde, qui a identifié Alexandre
Benalla sur une vidéo amateur dans laquelle on peut le voir,
coiffé d'un casque de police et entouré de CRS, frapper un jeune
homme et malmener une jeune femme sur la place de la
Contrescarpe, dans le Ve arrondissement de Paris.
    On le voit sur d'autres images portant un brassard de police
alors qu'il avait intégré ce jour-là le dispositif des forces de
l'ordre à titre d'"observateur" dans des conditions encore mal
définies.
    Les deux manifestants, qui avaient alors été interpellés,
ont été identifiés et ont demandé à être entendus ultérieurement
par les enquêteurs, a-t-on appris samedi de source proche du
dossier. Selon Libération, qui diffuse dimanche des images
précédant ces scènes, le couple a jeté "violemment trois objets"
contre des CRS, entraînant "l'intervention" d'Alexandre Benalla
et Vincent Crase.
    
    DES IMAGES POUR ÉTAYER LA DÉFENSE DE BENALLA?
    Les trois policiers mis en examen, un contrôleur général de
la préfecture et deux commissaires suspendus depuis jeudi à
titre conservatoire, sont soupçonnés d'avoir extrait
illégalement puis communiqué des images de vidéosurveillance de
la Ville de Paris montrant les scènes de la Contrescarpe à "une
tierce personne" - en l'occurrence Alexandre Benalla.
    Selon Le Journal du Dimanche, ce dernier aurait demandé et
obtenu mercredi ses images pour étayer sa défense auprès des
enquêteurs, à savoir qu'il en serait venu aux mains en vertu de
l'article 73 du Code de procédure pénale qui autorise "dans le
cadre de crime flagrant ou de délit flagrant toute personne
(...) à en appréhender l'auteur et le conduire devant l'officier
de police judiciaire le plus proche".
    Les fonctionnaires sont mis en examen pour "détournement
d'images issues d'une vidéoprotection" et "violation du secret
professionnel", notamment. Ils sont également placés sous
contrôle judiciaire.
    Gérard Collomb, dont le rôle est l'objet de spéculations,
sera entendu lundi à partir de 10H00 par la commission d'enquête
de l'Assemblée lors d'une audition publique.
    Emmanuel Macron a estimé dimanche soir qu'il y avait eu une
série de dysfonctionnements à l'Elysée depuis le 1er mai et
précisé qu'il avait demandé à Alexis Kohler, secrétaire général
de la présidence, de travailler à une réorganisation des
services internes et du cabinet "pour que ça ne puisse pas se
reproduire", selon la même source.
    La présidence de la République, qui avait mis à pied
Alexandre Benalla du 4 au 19 mai et suspendu son salaire après
avoir été informée le 2 mai de ses actes, a engagé vendredi une
procédure de licenciement à son encontre.
    Elle défend un traitement "proportionné" de l'affaire,
dénoncée comme "un scandale d'Etat" par l'opposition de droite
et de gauche, qui paralyse les travaux du Parlement.
 

 (Sophie Louet avec Jean-Baptiste Vey)
 

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