(Bilan des frappes précisé paragraphe 10) par Suleiman Al-Khalidi et Jeffrey Heller BEYROUTH/JERUSALEM, 25 août (Reuters) - Deux drones israéliens se sont écrasés dimanche dans une zone de la banlieue de Beyrouth dominée par le Hezbollah, le parti chiite libanais soutenu par l'Iran, quelques heures après des frappes menées par l'aviation israélienne près de la capitale syrienne, Damas. A la suite de la chute des deux drones, le chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, a promis d'abattre les drones israéliens qui s'aventureraient dans l'espace aérien libanais et prévenu l'armée israélienne de se préparer à une riposte. Le Premier ministre libanais Saad Hariri a dénoncé une "nouvelle agression" destinée à déstabiliser la région. Un des drones israéliens est tombé et l'autre a explosé près du sol. L'incident s'est produit aux premières heures de dimanche à 02h30, soit samedi 23h30 GMT, dans les faubourgs sud de Beyrouth, a indiqué l'armée libanaise. Un porte-parole du Hezbollah a déclaré à l'agence de presse nationale libanaise (NNA) que le deuxième drone transportait des explosifs et avait fortement endommagé le centre de presse du Hezbollah situé à Dahiyeh. Il s'agit du premier incident de ce type depuis la guerre de 2006 entre le Hezbollah et Israël. Pour Hassan Nasrallah, cette attaque "suicide" aux drones avait un objectif précis et elle constitue une violation de l'accord conclu en 2006 à la fin de la guerre entre Israël et le Hezbollah qui avait duré un mois. "Si nous ne bougeons pas avec cette violation, cela constituera un chemin dangereux pour le Liban", a-t-il dit en laissant entendre que la riposte pourrait intervenir d'ici quelques jours. Si les autorités israéliennes n'ont rien dit sur l'incident libanais, elles ont en revanche communiqué sur les frappes aériennes contre les forces iraniennes et des milices chiites samedi près de Damas. Ces frappes, a dit Israël, avaient pour but d'empêcher le lancement d'une attaque aux "drones tueurs" contre Israël. Selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme, deux membres du Hezbollah, un Iranien et deux autres personnes à l'identité non révélées ont été tués lors de ces frappes. Ces raids visaient des agents de la force Al Qods, l'unité d'élite des Gardiens de la Révolution islamique iraniens, et des milices chiites qui se préparaient à mener, à partir de la Syrie, des attaques de drones contre des sites en Israël dans les prochains jours, a indiqué Tsahal dans un communiqué. TUE-LE D'ABORD Un porte-parole de l'armée israélienne, le colonel Jonathan Conricus, a expliqué aux journalistes qu'"un certain nombre d'attaques de drones", chacun armé de plusieurs kilos d'explosifs, devaient être lancées simultanément jeudi dernier dans le nord d'Israël, mais que ce plan avait été déjoué. Il n'a pas dit quelles mesures Israël avait prises ce jour-là. Il a décrit les "drones tueurs", conçus pour frapper des cibles, comme extrêmement précis. L'armée a publié jeudi des images de vidéo-surveillance en censées montrer les agents iraniens jeudi près du site de lancement des drones. Dans la vidéo, quatre personnes sont en train de marcher, l'une d'elles portant un objet que l'armée a identifié comme étant un "drone tueur". Selon Jonathan Conricus, les drones, accompagnés par les agents iraniens", étaient arrivés d'Iran à l'aéroport de Damas plusieurs semaines auparavant et avaient été emmenés dans un complexe contrôlé par la force Al- Qods dans un village situé au sud-est de la ville. Et, a-t-il ajouté, Israël a mené les frappes de samedi après avoir appris qu'une nouvelle tentative pour lancer des drones était imminente. "L'Iran ne bénéficie d'aucune immunité où que ce soit. Nos forces opèrent en tout lieu contre l'agression iranienne", a déclaré le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu sur Twitter. "Si quelqu'un se lève pour te tuer, tue-le d'abord." À Téhéran, un haut responsable des Gardiens de la révolution a nié que des cibles iraniennes aient été touchées lors des frappes aériennes israéliennes en Syrie, a rapporté l'agence de presse semi-officielle Ilna. Israël considère que le Hezbollah chiite libanais constitue la plus grande menace à sa frontière. Lors de la guerre de 2006, près de 1.200 personnes, principalement des civils, sont mortes au Liban et 158 personnes, principalement des soldats, en Israël. Le Liban a fait savoir aux Nations unies que des avions israéliens violaient régulièrement son espace aérien ces dernières années. (Avec Lisa Barrington, Leila Bassam, Ellen Francis, Stephen Farrell, Maayan Lubell, Kinda Makieh et Samar Hassan; Danielle Rouquié pour le service français)
SYNTHESE 2-Deux drones israéliens s'écrasent au Liban, frappes de Tsahal près de Damas
information fournie par Reuters 25/08/2019 à 23:19
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