Syensqo va fermer le dernier atelier en France d'arôme de vanille synthétique

information fournie par Boursorama avec AFP •21/02/2024 à 08:26

Le Premier ministre belge Alexander De Croo à Bruxelles le 24 janvier 2024. ( Belga / BENOIT DOPPAGNE )

Le géant belge de la chimie Syensqo, qui s'est scindé en décembre de Solvay, mettra un terme en mai à la dernière production en France de vanilline, arôme de vanille fabriqué industriellement, à Saint-Flons (Rhône), a-t-on appris mardi auprès du groupe.

Le groupe belge a annoncé en début d'année "revoir les lignes de production" pour garder sa "compétitivité" dans un marché où la concurrence se fait plus pressante, a-t-il expliqué à l'AFP.

Sont directement concernés deux de ses trois sites où sont implantées des chaînes de transformation, dont la dernière étape aboutit à la production de vanilline: celui de Saint-Flons en France et celui de Baton Rouge aux États-Unis (Louisiane). La troisième usine est implantée en Chine, à Zhenjiang (nord-est).

"A partir de mai 2024, le site de production de Saint-Fons concentrera ses efforts" sur les premières étapes de la chaîne de transformation et sur la "vanilline naturelle qui répond aux nouvelles exigences des consommateurs", a indiqué l'entreprise.

L'atelier chargé de la production de vanilline synthétique sera fermé et 47 postes, dont douze actuellement vacants, pourraient être supprimés. A ceux-là s'ajoutent sept autres, ailleurs en France. La société assure travailler au "reclassement en interne ou en externe" des employés touchés.

Il ne resterait alors plus en Europe qu'un site de production marginale basé en Suède, selon le quotidien spécialisé Les Échos.

"Le site américain de Baton Rouge, quant à lui, se concentrerait sur la production de vanilline synthétique", a précisé Syensqo, perdant néanmoins jusqu'à 41 postes.

"Ici, on nous enlève le bout de la chaîne. Aux États-Unis, on leur enlève le début, ça n'a pas de sens", a déploré le représentant de la CGT à Saint-Fons, Olivier Minoux.

"C'est un groupe qui est richissime, ils ont les moyens de maintenir l'emploi", mais sont "prêts à sacrifier un atelier et des emplois", estime-t-il.