Sustainable Finance Newsletter - Le fonds d'un joueur de la NBA évalue les risques liés à l'IA

information fournie par Reuters •13/09/2023 à 18:00

par Ross Kerber

13 septembre (Reuters) - Le thème commun à tous les articles sur le boom de l'intelligence artificielle est que personne ne semble capable de prévoir si les robots nous serviront comme R2D2 (link), s'ils se retourneront contre nous comme HAL (link), ou s'ils se situeront quelque part entre les deux (link). J'ai beaucoup appris de plusieurs conversations récentes sur ce sujet avec Beth Williamson, responsable de la recherche sur les actions durables chez Calamos Investments, qui aide à gérer un fonds en partenariat avec Giannis Antetokounmpo, l'attaquant vedette des Milwaukee Bucks de la NBA.

Depuis des années, M. Williamson investit en tenant compte du risque. Dans l'article principal de cette semaine, elle décrit les opportunités et les défis posés par l'essor de l'IA et parle de la fois où elle a vendu Facebook. L'un des services rendus par les investisseurs soucieux de l'ESG est d'aider les marchés à évaluer la probabilité que quelque chose de grave se produise.

Cette semaine, j'ai également attiré l'attention sur les grèves en Australie, sur la grande affaire concurrence de Google à Washington D.C. et sur les lignes de front qui se dessinent en Californie à propos d'une proposition de nouvelle loi sur la divulgation des émissions.

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Le fonds d'un joueur de la NBA: quelques leçons sur les risques liés à l'IA

Alors que les géants de la technologie investissent des sommes considérables dans le développement de l'intelligence artificielle, un gestionnaire de fonds considère que des entreprises plus petites, comme le fabricant de tracteurs John Deere et l'éditeur de logiciels de comptabilité Intuit, sont des options plus pratiques pour investir dans ce domaine.

"Les noms qui nous intéressent sont ceux d'entreprises qui ont mis l'IA au service de leurs clients", a déclaré Beth Williamson (link), responsable de la recherche sur les actions durables chez Calamos Investments, où elle aide à gérer des fonds tels que le Calamos Antetokounmpo Global Sustainable Equities ETF

SROI.P .

Avec 10 millions de dollars d'actifs, ce jeune ETF n'est pas une force majeure dans l'investissement technologique, bien qu'il soit connu grâce à son partenariat (link) avec le double joueur le plus précieux de la NBA. Mais en tant que membre d'une équipe de gestion qui prend en compte les risques ESG depuis des décennies, les opinions de M. Williamson reflètent la façon dont les investisseurs prudents peuvent jouer l'espace émergent de l'IA.

Les principales positions de l'ETF comprennent Microsoft et Alphabet. Lors d'entretiens récents, Mme Williamson a déclaré que ces deux entreprises avaient fait du bon travail en matière de développement de l'IA, mais qu'elle les appréciait surtout pour leurs résultats dans des domaines tels que l'informatique dématérialisée et la recherche.

En revanche, les efforts de Deere en matière d'IA sont plus proches d'être la principale raison pour laquelle elle a surpondéré ses actions. Elle a mentionné le tracteur entièrement autonome de Deere (link), qui s'appuie sur ses investissements antérieurs dans des domaines tels que les systèmes de positionnement global.

"Ils prennent des technologies existantes et leur appliquent l'IA", a déclaré Mme Williamson. Son cabinet prend note de la manière dont les entreprises gèrent les problèmes de confidentialité et de sécurité des données. Par exemple, Deere a confié les responsabilités en matière de cybersécurité à un comité du conseil d'administration.

Intuit, pour sa part, a lancé le 6 septembre un outil d'IA générative (link) pour aider les clients avec son programme TurboTax et d'autres produits. "Ils ont commencé à réfléchir à la manière dont l'IA peut aider nos clients à mieux gérer leur entreprise", a déclaré Mme Williamson. Elle a également souligné les mesures prises par Intuit, comme la nomination d'un responsable de la protection de la vie privée et la prise en compte des demandes de suppression de données formulées par les clients.

Son message, en somme, est que les puissants outils d'IA doivent être protégés et gérés avec le même soin que les entreprises ont pour les dangers tels que les violations de données et les problèmes de protection de la vie privée.

Mme Williamson a déclaré que le fonds n'avait pas encore vendu d'actions en raison de préoccupations liées à l'utilisation abusive de l'IA, bien qu'il ait réduit sa participation dans le fabricant de puces Nvidia (link) parce que, dit-elle, "sa valorisation semble extrême"

Elle a également cité le cas de Facebook, aujourd'hui connu sous le nom de Meta, dont les manquements en matière de protection de la vie privée ont conduit à un règlement de 5 milliards de dollars avec la Commission fédérale du commerce des États-Unis et à d'autres actions en justice. C'est à cause de ces défauts que l'action a été cédée (link) il y a environ cinq ans d'un ancien portefeuille qu'elle supervisait chez Trillium Asset Management.

Le cours de l'action Meta est aujourd'hui plus élevé qu'il ne l'était à aucun moment en 2018, mais Mme Williamson dit qu'elle ne regrette pas la vente. "Du point de vue du risque, la société continue d'être au centre de nombreuses controverses dans le monde entier, toutes liées à des violations de données et à des controverses sur la confidentialité des données", a-t-elle déclaré.

Actualités de l'entreprise

Google n'a pas respecté les règles (link) en essayant de conserver sa position dominante dans la recherche en ligne, a déclaré mardi le ministère américain de la Justice, qui accuse l'entreprise d'avoir étouffé la concurrence.

Le géant français de l'électricité EDF a déclaré avoir créé une nouvelle filiale (link), Oklima, visant à réduire l'utilisation des combustibles fossiles. Oklima se concentrera sur des projets tels que la séquestration du carbone.

Les actions d'Alibaba ont perdu plus de 4 % (link) lundi après que le dirigeant de son unité d'informatique dématérialisée a brusquement démissionné, suscitant des inquiétudes quant au projet de scission de l'unité et à la possibilité d'une discorde à la tête de l'entreprise.

Sur mon radar

Un projet de loi californien exigeant des grandes entreprises qu'elles rendent compte de leurs émissions pourrait devenir une loi (link) après avoir reçu le soutien d'entreprises telles qu'Apple et Google. La loi de l'État pourrait devancer les exigences fédérales proposées qui n'ont pas encore été finalisées.

Hiromichi Mizuno, ancien directeur de Tesla et ancien dirigeant du Government Pension Investment Fund du Japon, a récemment été nommé conseiller spécial du directeur général de MSCI, Henry Fernandez, et conseillera (link) le nouvel Institut du développement durable de l'entreprise.

Toutes les tables rondes de la Climate Week NYC (link) ne feront pas l'actualité, mais nous espérons que les intervenants parleront de sujets tels que les engagements des banques en matière de climat, la tarification du carbone et les tendances en matière d'émissions.