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Suède-Légère avance pour le bloc de gauche, progression de l'extrême droite
information fournie par Reuters 10/09/2018 à 00:40

 (Actualisé tout du long avec déclarations, précisions)
    par Johan Sennero et Helena Soderpalm
    STOCKHOLM, 10 septembre (Reuters) - La coalition de centre
gauche a devancé de peu l'alliance de droite aux élections
organisées dimanche en Suède marquées par une nouvelle
progression des Démocrates de Suède, une formation d'extrême
droite, montrent des résultats partiels annoncés par la
commission électorale.
    Après 80% des bulletins dépouillés, le bloc de gauche a
recueilli 40,6% des voix contre 40,1% pour l'alliance de droite.
    Le parti des Démocrates de Suède (SD), anti-immigration et
eurosceptique, a obtenu 17,8% des voix, contre 12,9% lors des
précédentes élections en 2014, s'affirmant comme un
contre-pouvoir au rôle d'arbitre dans la composition du prochain
gouvernement.
    Toutefois ce score est en deçà des attentes des dirigeants
du SD, qui envisageaient un score de 20%.
    Quelques minutes après l'annonce de ces résultats partiels,
Jimmie Akesson, chef de file du SD qui ambitionnait de faire de
son parti le premier du pays, s'est posé en vainqueur du scrutin
et s'est dit disposé à discuter avec tous les autres partis,
tout particulièrement avec le centre droit.
    "Nous allons disposer d'une grande influence sur ce qu'il va
se passer en Suède dans les semaines, les mois et les années à
venir", a-t-il dit lors d'un rassemblement de ses partisans.
    Akesson avait déjà fait savoir qu'il s'opposerait à tout
gouvernement qui ne prendrait pas en compte ses inquiétudes sur
la politique migratoire.
    Il est toutefois peu probable que les Démocrates de Suède
fassent leur entrée au gouvernement, les alliances de droite et
de gauche ayant exclu cette hypothèse lors de la campagne
électorale.
    Le chef de file de l'Alliance de centre droit (Modérés,
Libéraux, Parti du centre et chrétiens-démocrates), Ulf
Kristersson, a appelé à la démission du Premier ministre
social-démocrate Stefan Lovren, estimant que le gouvernement
minoritaire au pouvoir avait "fait son temps".
    L'arrivée en 2015, au plus fort de la crise migratoire en
Europe, de 163.000 demandeurs d'asile, soit le plus fort taux
par tête d'habitant dans l'UE, a polarisé les électeurs et brisé
le consensus politique.
    Certains Suédois estiment aussi que leur système social
traverse une crise.
    L'allongement des listes d'attente pour se faire opérer, la
pénurie de médecins et d'enseignants, et l'incapacité de la
police à éradiquer la violence dans les banlieues urbaines
défavorisées, où les immigrants sont majoritaires, ont ébranlé
la confiance des Suédois en leur modèle social.
    Selon un chercheur en sciences sociales de l'université
d'Umea, "les partis traditionnels ont échoué à répondre au vaste
mécontentement".
    "Ce mécontentement n'est peut-être pas lié directement au
chômage ou à l'économie, mais simplement à une perte de
confiance dans le système politique. La Suède n'est pas la seule
dans ce cas", a ajouté Magnus Blomgren, en référence à la montée
du populisme en Europe depuis le début de la crise migratoire.
    Bruxelles suit de près le scrutin en Suède, avec la crainte
que l'euroscepticisme soit renforcé au sein de l'Union
européenne avant les élections européennes de mai prochain.

 (Nicolas Delame et Jean Terzian pour le service français)
 

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