Neuf banques européennes pourraient ne pas passer les stress tests en cette fin d'année. Unicredit serait à la limite des minimums requis.
Goldman Sachs anticipe que neuf banques européennes ne réussiraient pas à passer les « stress tests » qui seront publiés dans deux semaines. Parmi elles, deux banques italiennes, dont Unicredit, pourraient se trouver dans la zone rouge ou y échapper de seulement très peu.
Les stress tests bancaires pourraient apporter de mauvaises surprises en cette fin d’année. Pour Goldman Sachs, 9 banques européennes sur 124 ne seraient pas en mesure de faire face à une situation financière dégradée et devraient donc être « recalées » aux stress tests. Ces avertissements prennent un sens particulier alors que cet été encore, la banque portugaise Espirito Santo s’est retrouvée en situation de quasi-faillite, inquiétant momentanément les marchés.
Unicredit à la limite de l’avertissement
C’est en particulier un rapport de Mediobanca Securities qui sème le doute sur les banques italiennes. Selon le rapport, la banque Monte dei Paschi di Siena (MPS) aurait peu de chances de passer les tests, tandis qu’ Unicredit , numéro un du secteur dans le pays, serait à la limite des objectifs requis. La banque MPS semble faire l’unanimité contre elle alors que d’autres rapports ont également souligné les faiblesses du groupe.
Le ratio minimum de fonds propres attendu de la part des banques, dit Tier 1, est fixé à 5,5% par rapport à l’actif de leur bilan. La plupart des banques européennes ont désormais un ratio de fonds propres proche de 10% par sécurité. Le ratio de la banque MPS ne serait que de 5,4% tandis que celui d’Unicredit serait de 6,6%. Le rapport de Mediobanca se veut néanmoins optimiste : les tests devraient démontrer la résistance des treize autres banques italiennes.
Suppressions de postes et mesures exceptionnelles
En conséquence, de nombreux licenciements pourraient être effectués dans les groupes en difficultés. MPS a annoncé 1300 suppressions de postes dans les mois à venir, et pourrait procéder à une augmentation de capital pour améliorer mécaniquement son ratio de Tier 1. Unicredit pourrait quant à elle améliorer son ratio avec la fusion de deux branches d’asset management.
Un autre rapport, transmis à l’Association bancaire italienne, envisagerait la nécessité de supprimer 12.000 postes d’ici 2016 dans les banques italiennes. Ces mesures surprennent alors que le secteur bancaire italien était désormais considéré comme sain.
Xavier Bargue
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