(AOF) - Stellantis (-4,22% à 11,886 euros) affiche l'une des plus fortes baisses du CAC 40 après sa dégradation par Barclays et évolue sur ses plus bas depuis plus d’un an. Le broker est passé de Surpondérer à Pondération en ligne avec un objectif de cours presque divisé par deux, de 23 euros 12,50 euros. Il reconnait s’être trompé (wrong-footed) en étant trop lent à prendre en compte le problème d'inventaire que rencontre le groupe aux États-Unis et l’érosion de ses parts de marché des deux côtés de l’Atlantique.
" Nous procédons maintenant à une réinitialisation complète du modèle pour prendre en compte la situation du groupe en termes de parts de marché, de prix et de situation des stocks aux États-Unis ainsi que l'érosion des parts de marché dans l'Union européenne et les retards de lancement" annonce Barclays.
Le broker souligne cependant qu'il avait prévu que "la gestion des stocks américains nécessiterait un rééquilibrage du mix prix "et que le marché resterait préoccupé par le court terme. "Ces inquiétudes sont largement devenues réalité entre-temps - et dans une mesure encore plus grande que ce que l'on craignait - culminant avec l'avertissement sur les bénéfices de lundi". L'action du constructeur automobile avait alors chuté de près de 15%. L'analyste reste "stupéfait" par l'ampleur de la réduction des prévisions en si peu de temps.
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Un marché français en forme
Le marché automobile français a enregistré son dixième mois consécutif de croissance en octobre 2023 avec 152383 immatriculations de véhicules particuliers neufs (+22% sur un an). Il a progressé de 16,49 % sur les 10 premiers mois de 2023, avec 1,44 million d'immatriculations, quasiment autant qu'en 2022 (1,52 million) mais bien moins que le niveau de 2019 (2,2 millions). Toutefois les indicateurs prévisionnels ne sont pas bons car les nouvelles commandes se sont repliées de 13 % à fin septembre 2023. Le ralentissement des commandes s'expliquerait par l'inflation, la hausse des taux d'intérêt, et une gestion plus prudente de leur trésorerie par les entreprises (la moitié du marché). Si Stellantis (Peugeot, Citroën, Fiat, Opel, Jeep) reste le leader du marché français, avec une part de marché supérieure à 28%, le groupe Renault (Renault, Dacia, Alpine) a bénéficié de belles performances en octobre 2023, avec près de 31% de nouvelles immatriculations supplémentaires sur un an. Le groupe français représente 24,6 % du marché des voitures de particuliers.
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