Le constructeur automobile Stellantis a tenté de redresser la barre en 2024 en taillant dans sa production et ses tarifs, pour des premiers résultats attendus fin 2025.

( AFP / MARCO BERTORELLO )
La maison-mère de Peugeot, Fiat et Chrysler a publié mercredi un bénéfice net en forte baisse sur l'année 2024, à 5,5 milliards d'euros (-70% sur un an).
Après des années de profits record, Stellantis traverse une passe difficile et a pioché 6 milliards d'euros dans sa trésorerie pendant l'année.
Le groupe s'est notamment attaqué au deuxième semestre à ses difficultés en Amérique du Nord, où ses voitures s'amoncelaient sur les parkings des concessionnaires. Pour remédier à ce problème de stocks trop élevés sur ce marché-clé, il a multiplié les offres promotionnelles, en baissant notamment les tarifs de certaines Jeep, et mis des usines en pause.
Globalement, les quinze marques du groupe ont vu leurs livraisons de voitures baisser de 12% au cours de l'année 2024, plombées par un recul de 25% en Amérique du Nord.
En Europe, le chiffre d'affaires baisse de 11% à 59 milliards d'euros, avec une fin d'année marquée par des problèmes de fiabilité qui ont notamment retardé le lancement de la nouvelle Citroën C3.
Et la marque de luxe Maserati a confirmé être au fond du trou, avec seulement 11.000 voitures vendues sur l'année.
Stellantis a par ailleurs provisionné 768 millions d’euros supplémentaires pour ses rappels liés aux dangereux airbags Takata, qui concernent des centaines de milliers de Citroën en Europe.
Le directeur général du groupe Carlos Tavares a fait les frais de ces difficultés fin 2024 et le conseil d'administration de Stellantis doit annoncer le nom de son remplaçant au premier semestre.
Le groupe prévoit de rebondir en 2025 avec sa nouvelle direction et le lancement de modèles ambitieux en entrée de gamme, comme la Citroën C3 Aircross et la Fiat Grande Panda.
Mais le groupe reste flou dans ses prévisions pour 2025, annonçant "une croissance positive du chiffre d’affaires avec une marge opérationnelle courante à +un chiffre+", et un vrai rétablissement à partir du second semestre.
L’équipe de direction intérimaire a déjà entrepris de solder l'ère Tavares, réputé pour sa dureté, en annonçant notamment une "collaboration accrue" avec les concessionnaires.
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