ZURICH, 3 décembre (Reuters) - La Suisse ne cédera pas aux pressions des pays voisins qui souhaitent interdire la pratique du ski alpin pendant les vacances de fin d'année, a déclaré jeudi le ministre de la Santé Alain Berset, tout en mettant en garde contre le taux d'infections "très préoccupant" dans le pays.
"La Suisse ne réagit pas à la pression des autres pays", a-dit le conseiller fédéral à la presse, précisant cependant que Berne était en contact constant avec ses voisins.
Les opinions publiques, a averti Alain Berset, pourraient se retourner contre la Suisse si les pays voisins jugent que la Confédération, et en premier lieu ses stations de ski, profitent des mesures de prudence et de restrictions décidées hors de ses frontières.
En France par exemple, les remontées mécaniques et autres équipements collectifs seront fermées à Noël.
"Il n'y a pas de pression sur nous, mais il pourrait y avoir des difficultés pour la réputation de la Suisse s'il y a des épidémies soudaines dans toute l'Europe et que les gens disent que cela vient de la Suisse", a reconnu le ministre suisse de la Santé.
"Dans ce cas-là, peu importe que ce soit vrai ou faux. Cela serait très désagréable pour nous", a-t-il ajouté.
Les autorités sanitaires suisses ont signalé plus de 340.000 cas de contamination au coronavirus et 4.747 décès depuis le début de l'épidémie.
Le gouvernement suisse, qui compte sur la responsabilité individuelle de ses citoyens pour ralentir la propagation du coronavirus, se réunira vendredi pour discuter de sa réponse à l'épidémie, une approche dite "intermédiaire" qui lui a permis de maintenir les différents secteurs d'activité relativement ouverts par rapport à d'autres Etats.
(Silke Koltrowitz version française Anait Miridzhanian, édité par Henri-Pierre André)
1 commentaire
Vous devez être membre pour ajouter un commentaire.
Vous êtes déjà membre ? Connectez-vous
Pas encore membre ? Devenez membre gratuitement
Signaler le commentaire
Fermer