
( GETTY IMAGES NORTH AMERICA / SCOTT OLSON )
Le géant américain du café Starbucks a de nouveau publié mardi un bénéfice net trimestriel inférieur aux attentes du marché, arguant que ces résultats ne reflétaient pas les "progrès tangibles" effectués dans le cadre de son plan d'entreprise.
Le chiffre d'affaires du troisième trimestre de son exercice décalé a progressé de 3,8% à 9,46 milliards de dollars, selon un communiqué.
Mais, à nombre comparable de boutiques, il a reculé de 2% sous l'effet d'un déclin de même ampleur du nombre de transactions qui n'a été que partiellement compensé par une hausse de 1% du ticket moyen.
Sous l'effet notamment de dépenses opérationnelles supérieures pour les boutiques, le bénéfice net a fondu de 47,1% sur un an à 558,3 millions.
Rapporté par action et hors éléments exceptionnels - référence pour les marchés -, il ressort à 50 cents contre 93 cents un an plus tôt et 65 cents attendus par le consensus des analystes de FactSet.
Le consensus anticipait aussi un chiffre d'affaires de 9,29 milliards de dollars et un bénéfice net de 732 millions.
"Bien que nos résultats financiers trimestriels ne reflètent pas encore tous les progrès que nous avons effectués, je vois des signes marquants à travers toutes nos activités américaines que nous sommes sur la bonne voie", a commenté Brian Niccol, patron du groupe depuis dix mois, lors d'une audioconférence avec des analystes.
La directrice financière Cathy Smith, citée dans le communiqué, a insisté sur des "progrès tangibles".
Elle a souligné qu'un "important investissement non récurrent", non détaillé, ainsi qu'une charge fiscale, avaient pesé à hauteur de 11 cents sur le bénéfice net par action publié (49 cents).
A nombre de boutiques constant, les ventes ont reculé de 2% en Amérique du Nord, du fait d'une baisse de 3% du nombre de transactions qu'une hausse de 1% du ticket moyen n'a pas compensé.
- Expérimentations -
Elles ont été stables à l'international, mais ont progressé de 2% en Chine grâce à un bond de 6% des transactions et malgré une baisse de 4% du ticket moyen.
"Nous sommes clairement aux prémices de notre retournement aux Etats-Unis mais nos actions sont en train de prendre en dynamisme dans nos activités à l'international", a assuré M. Niccol.
Les dirigeants ont expliqué aux analystes qu'un certain nombre d'innovations allaient être lancées d'ici la fin de l'année et, surtout, en 2026.
Un "menu robuste" avec des "aliments artisanaux" répondant aux besoins du consommateur tout au long de la journée sera proposé, a expliqué M. Niccol.
Il a notamment annoncé la sortie d'une "mousse protéinée" vers la fin du quatrième trimestre fiscal - c'est-à-dire le trimestre en cours - qui pourra être ajoutée à toute boisson froide et apportera 15 grammes de protéines, sans sucre ajouté.
Il a évoqué des expérimentations dans les boissons et dans l'alimentation, citant des options sans gluten et protéinées.
Les Etats-Unis et la Chine représentent les deux plus gros marchés du groupe, cumulant 61% des 41.097 boutiques mondiales.
Plusieurs médias américains ont rapporté le 9 juillet que Starbucks avait reçu une trentaine d'offres de la part de sociétés d'investissement désireuses de prendre une participation dans sa filiale en Chine.
"Je pense vraiment qu'il va y avoir des milliers de Starbucks en plus en Chine (...). Nous cherchons une partenaire qui partage notre passion et la conviction de cette opportunité" de croissance, a indiqué M. Niccol aux analystes.
"Nous pensons qu'avoir quelqu'un, un partenaire local, nous mettra en position de nous assurer que c'est le cas pour la marque Starbucks sur le long terme", a-t-il ajouté.
Dans les échanges électroniques après la fermeture de la Bourse de New York, l'action Starbucks bondissait de 3,55%.
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