Aller au contenu principal Activer le contraste adaptéDésactiver le contraste adapté
Plus de 40 000 produits accessibles à 0€ de frais de courtage
Découvrir Boursomarkets
Fermer

Sous pression, le directeur général de Nissan va démissionner
information fournie par Reuters 09/09/2019 à 19:22

 (Rpt jour §12)
    * Hiroto Saikawa quittera son poste le 16 septembre
    * Un successeur attendu d'ici fin octobre
    * Cette nouvelle crise s'ajoute à d'autres difficultés

    par Naomi Tajitsu
    TOKYO, 9 septembre (Reuters) - Le directeur général de
Nissan  7201.T , Hiroto Saikawa, qui a admis avoir bénéficié de
primes indues, démissionnera le 16 septembre, un nouveau
bouleversement dans la crise qui secoue le constructeur
japonais, fragilisé par le scandale Carlos Ghosn et des
résultats financiers en chute libre.
    Il sera remplacé à titre provisoire par le directeur général
adjoint Yasuhiro Yamauchi, a déclaré lundi à la presse le
président du constructeur automobile japonais, Yasushi Kimura. 
    "Saikawa a récemment indiqué qu'il penchait pour une
démission et, conformément à sa volonté de passer le relais à
une nouvelle génération de dirigeants chez Nissan, il
démissionnera le 16 septembre", a dit Yasushi Kimura.
    Nissan souhaite désigner un successeur à Hiroto Saikawa
d'ici fin octobre et les recherches sont déjà lancées. 
    Parmi les candidats potentiels figurent des non-Japonais,
des femmes et des dirigeants de Renault, a précisé le président
du comité de nomination de Nissan, Masakazu Toyoda.
    Cette disgrâce constitue une difficulté supplémentaire pour
Nissan car Hiroto Saikawa avait pour mission de redresser le
groupe à la suite de l'arrestation en novembre dernier de Carlos
Ghosn pour des accusations de malversations financières que ce
dernier rejette.
    Son bref mandat a cependant été marqué par des tensions avec
Renault  RENA.PA , principal actionnaire et partenaire
d'alliance de Nissan, et par une chute des bénéfices du
constructeur japonais. 
    Nissan a annoncé en juillet qu'il allait supprimer 12.500
emplois à travers le monde d'ici la fin de son exercice
2022-2023 et prévenu que son redressement prendrait du temps.
 
    La dégradation des relations avec Renault a été une source
d'inquiétudes pour les investisseurs, jetant un doute sur
l'avenir de l'alliance dont Carlos Ghosn était l'architecte,
alors que le secteur doit faire face à de lourds investissements
en raison du basculement vers la voiture électrique et autonome.
       
    ENQUÊTE INTERNE
    Le journal Les Echos https://www.lesechos.fr/industrie-services/automobile/exclusif-renault-et-nissan-preparent-leur-big-bang-1130200
 rapporte toutefois lundi sur son site internet que les
relations entre Renault et Nissan "ont semblé se réchauffer au
cours d'un été plutôt studieux", marqué par des discussions au
cours desquelles "même les dossiers les plus sensibles ont été
mis sur la table".
    Parmi ces sujets épineux, Renault pourrait accepter de
réduire sa participation dans Nissan; l'accord qui régit leurs
relations depuis 1999 pourrait être abandonné; et un
rapprochement avec Fiat Chrysler  FCHA.MI , auquel serait cette
fois associé Nissan, reste "en ligne de mire", est-il écrit dans
Les Echos.
    En conférence de presse au Japon, Hiroto Saikawa a présenté
ses excuses lundi pour ne pas être parvenu à résoudre les
problèmes du constructeur avant sa démission. Il a aussi promis
de restituer les sommes indûment perçues, bien qu'elles ne
soient pas illégales.
    La révélation de cette rémunération excessive, constatée à
la suite d'une enquête interne ayant mis au jour de nouvelles
infractions aux procédures internes de Nissan, a ouvert un front
supplémentaire dans la crise que traverse le constructeur et
semble avoir accéléré la mise à l'écart d'Hiroto Saikawa.
 
    Le comité de nomination, créé en juin pour trouver un
successeur au directeur général de Nissan, est composé de six
membres extérieurs, dont le président de Renault, Jean-Dominique
Senard. Il a établi une liste d'une dizaine de candidats
potentiels.
    Parmi ces candidats figurent Jun Seki, chargé de superviser
le rétablissement de Nissan; Yasuhiro Yamauchi, responsable de
la compétitivité; et Makoto Uchida, le président du comité de
direction de Nissan en Chine, a déclaré à Reuters une source
proche de l'alliance.
    Jun Seki, 58 ans, qui a supervisé auparavant le
développement des activités de Nissan en Chine, désormais
premier marché du groupe, est considéré comme le favori. 
    Yasuhiro Yamauchi, particulièrement apprécié chez Renault,
est pour sa part perçu comme celui pouvant faire le lien entre
les deux partenaires. Il a notamment permis aux deux
constructeurs d'acheter davantage de pièces détachées en commun.
     
    Voir aussi: BREAKINGVIEWS-CEO exit challenges Nissan’s new
governance model       

 (Maki Shiraki à Tokyo et Laurence Frost, avec Chang-Ran Kim et
Noami Tajitsu à Tokyo; Jean Terzian et Claude Chendjou pour le
service français, édité par Bertrand Boucey)
 

Valeurs associées

Tradegate -3.04%
Euronext Paris -0.50%

0 commentaire

Signaler le commentaire

Fermer

Mes listes

Cette liste ne contient aucune valeur.