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Soudan-La police disperse des manifestants à travers le pays
information fournie par Reuters 29/12/2018 à 00:26

 (Actualisé avec étendue des manifestations)
    KHARTOUM, 29 décembre (Reuters) - Les forces de sécurité
soudanaises ont tiré des gaz lacrymogènes et des grenades
assourdissantes pour disperser des manifestants dans la capitale
Khartoum et d'autres villes du pays, vendredi, au dixième jour
de rassemblements antigouvernementaux.
    Neuf dirigeants et militants de l'opposition ont été arrêtés
à travers le pays, a rapporté un comité formé par des
organisations professionnelles impliquées dans le mouvement.
    Le Service national de renseignements et de sécurité dit
tout ignorer des ces interpellations. 
    Un journaliste de Reuters a constaté vendredi que les forces
de sécurité soudanaises ont tiré des gaz lacrymogènes et des
grenades assourdissantes pour disperser 300 à 400 manifestants
qui sortaient d'une mosquée à Omdurman, près de la capitale
Khartoum.
    Les organisations d'opposition avaient appelé à des
manifestations antigouvernementales pour ce vendredi, à la suite
des grandes prières hebdomadaires dans les mosquées. 
    Les manifestations contre la hausse des prix qui ont débuté
il y a une semaine se sont muées depuis lors en un mouvement de
contestation du régime du président Omar Hassan al Bachir, au
pouvoir depuis 1989. Dix-neuf personnes, dont deux militaires,
ont été tuées au cours des ces rassemblements, selon le bilan
officiel. L'ONG Amnesty International a parlé mardi d'au moins
37 morts.
    D'après le comité, les arrestations ont eu lieu lors d'une
réunion de dirigeants de l'opposition à Khartoum. Parmi les
personnes interpellées figurent Siddiq Youssef, membre de la
direction du Parti communiste, ainsi que des dirigeants des
partis Baas et nassériste, précise-t-il.
    Samedi dernier, 14 dirigeants de l'une des deux principales
alliances de l'opposition avaient été interpellés, avant d'être
relâchés neuf heures plus tard.
    Le pays est en proie à une crise économique profonde qui a
débuté en 2011, après le référendum en faveur d'une sécession de
la partie sud. L'accession du Soudan du Sud à l'indépendance a
retiré à Khartoum les trois quarts de ses revenus pétroliers.
    L'opposition accuse en outre le président Omar Hassan al
Bachir de mauvaise gestion. La forte dévaluation de la livre
soudanaise, en octobre, n'a pas permis de relancer l'économie.
    En janvier dernier, le Soudan avait été ébranlé par des
manifestations déclenchées par la hausse du prix du pain.
    Mais les manifestations actuelles, qui ont commencé le 19
décembre, semblent procéder d'un mouvement plus profond. Les
autorités ont fermé les écoles et déclaré le couvre-feu et
l'état d'urgence dans plusieurs régions. Selon des habitants,
les policiers ont eu recours aux gaz lacrymogènes et, parfois,
ont tiré à balles réelles contre des manifestants.
    Le ministre de l'Information, qui a fait état jeudi d'un
bilan de 19 tués, a imputé certains décès à des bagarres entre
boutiquiers et pillards. Selon lui, 219 civils et 187 membres
des forces de sécurité ont également été blessés.

 (Sami Aboudi et Youssef Saba; Jean-Philippe Lefief et Eric Faye
pour le service français)
 

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