Une tribune d'Éric Bourguignon sur la croissance et la productivité. (© Fotolia)
Il s’agit sans doute d’un des phénomènes économiques les plus troublants de ces dernières années.
Sur tous les continents, dans la plupart des pays, le fait est désormais avéré : les gains de productivité qui mesurent l’augmentation de la richesse produite par travailleur et donc finalement l’efficacité de notre travail, ne cessent de ralentir.
Loin d’être anecdotique ou juste propre à animer les sempiternels débats entre économistes, ce phénomène est d’une importance cruciale. La productivité est le principal moteur de la croissance. La pérennité de son ralentissement nous condamnerait inéluctablement à la stagnation économique et à la régression sociale.
Aux origines de la croissanceLe recours à des outils puis progressivement à des machines de plus en plus sophistiquées a été pour l’humanité source de deux progrès essentiels. Il a contribué à alléger sa peine dans son activité de production. Mais surtout, il a permis à chacun de créer de plus en plus de richesse sans nécessairement travailler davantage, bref de devenir de plus en plus productif.
Sans cette évolution, il eut été impossible de répondre aux besoins d’une population croissante, puisque le «gâteau» de la richesse aurait dû être réparti entre un plus grand nombre d’individus. Il se serait également avéré bien difficile de satisfaire à l’accroissement des besoins de ces mêmes
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