(AOF) - Solvay, chimiste spécialiste des matériaux de spécialité, annonce avoir ouvert le 12 mai un laboratoire de développement d'applications (ADL) à Shanghai (Chine) afin d' « étendre l'empreinte mondiale de ses capacités de recherche et d'innovation ». Les principaux marchés finaux qui devraient bénéficier des productions de ce site seront « l'automobile, les nouvelles énergies, les solutions de vie et la pharmacie, les appareils intelligents et les semi-conducteurs ». Il comprendra une équipe de quelque 30 scientifiques, ingénieurs et techniciens hautement qualifiés et expérimentés.
Un atelier d'innovation coordonnera les ressources afin d'accélérer la mise en œuvre de solutions locales grâce à des services de simulation, de prototypage et d'évaluation des performances de classe mondiale, complétés par divers équipements de traitement dédiés, tels que l'impression 3D, l'extrusion et l'amélioration de la résistance au bruit, aux vibrations et à la dureté (NHV).
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Rien ne va plus pour la chimie allemande
La chimie allemande, très dépendante du gaz russe, est en difficulté. Suite à des ventes en berne dans le secteur automobile et une demande en recul dans la construction, la production est en baisse de 8,5 % en 2022, avec un chiffre d'affaires global en repli de 1,6 % à 63,1 milliards d'euros. La chimie de spécialité s'en sort mieux. En revanche le taux d'utilisation des capacités de production dans la chimie de base a nettement ralenti pour atteindre moins de 80 %. Le troisième secteur industriel allemand est tenté par la délocalisation vers les Etats-Unis, où les coûts de l'énergie sont bien moindres. Avec l'Inflation Reduction Act, les Etats-Unis ont mis en place un environnement approprié aux défis actuels.
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Perte de vitesse de la recherche européenne
La recherche européenne perd du terrain face à la recherche américaine et chinoise. En vingt ans, la part de l'Europe a chuté de 41 % à 31 % dans la R&D mondiale. La part de la Chine a, elle, bondi de 1 % à 8 %. Quant aux Etats-Unis, qui ont supplanté l'Europe, en 2001 ils ne consacraient que 2 milliards d'euros par an de plus que l'Europe à la R&D, alors que désormais cet écart atteint 25 milliards ! Certains experts accusent les autorités européennes de ne pas avoir déployé des politiques efficaces. Il aurait ainsi fallu mieux cibler le financement de la recherche pharmaceutique via le programme " Horizon 2020 ". La France n'arrive qu'en dix-huitième position dans le financement européen en dépit de la qualité de sa recherche. A contrario les Etats-Unis concentrent les financements sur Boston et quelques centres d'excellence.
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