
Krach boursier (Crédits: Adobe Stock)
Entre incertitudes macroéconomiques, consommation en berne, tensions géopolitiques et volatilité persistante, certaines actions françaises ont subi de lourdes corrections en 2025. Des sociétés reconnues comme Soitec , Worldline ou Maisons du Monde en ont particulièrement fait les frais.
Faut-il considérer ces baisses comme de véritables avertissements ou comme d'éventuels points d'entrée ? Dans cet article, nous analysons ces « actions massacrées » pour comprendre les raisons de leur chute et partager l'avis ActivTrades afin de déterminer si le moment est venu de se repositionner sur ces actions en Bourse.
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Action Soitec : – 62 % en 2025
Pourquoi l'action Soitec baisse-t-elle en 2025 ?
L'action de l'entreprise Soitec, acteur français spécialisé dans les matériaux semi-conducteurs innovants, accuse une chute de plus de 62 % en Bourse depuis le début de l'année (au 10 septembre 2025). Pourquoi le marché sanctionne-t-il si fortement le titre Soitec ?
- Un environnement de marché défavorable
La baisse de l'action en Bourse s'explique d'abord par un ralentissement marqué de plusieurs marchés clés sur lesquels l'entreprise est fortement exposée avec en tête :
- le secteur automobile européen et mondial, particulièrement touché par la baisse des ventes de véhicules électriques,
- le segment industriel, affecté par une baisse des investissements,
- le marché des communications mobiles, principal pilier de Soitec, qui souffre du déstockage massif de composants chez les fabricants d'équipements électroniques.
- Des résultats Soitec en recul
La détérioration des ventes s'est mécaniquement répercutée sur les résultats financiers de l'entreprise Soitec au premier trimestre de son exercice fiscal décalé 2026 avec un chiffre d'affaires consolidé du T1 en baisse de 24 % à 92 millions d'euros.
Mais c'est surtout la détérioration de la dynamique commerciale par segment qui inquiète :
- le chiffre d'affaires dans les communications mobiles, qui représentent 61 % des revenus de l'entreprise Soitec, a chuté de 12 % par rapport au T1 2025,
- le segment Automobile et Industrie, qui représente 15 % du CA, accuse une baisse impressionnante de 82 %,
- et la division Edge & Cloud AI a perdu 4 %
Un manque de visibilité qui pèse lourd pour l'action Soitec
Si les résultats en eux-mêmes se sont détériorés, c'est l'absence de visibilité qui semble cristalliser l'inquiétude des marchés notamment en raison :
- d'une incertitude persistante sur la demande mondiale de semi-conducteurs,
- des menaces protectionnistes de Donald Trump, évoquant des droits de douane « assez importants » sur les semi-conducteurs à venir en septembre 2025 et des droits de douane autour de 15 % pour le secteur automobile dans le cadre de sa politique commerciale,
- d'un contexte géopolitique global instable, notamment en Asie, région stratégique pour l'approvisionnement comme pour la demande.
Même si les États-Unis représentent moins de 10 % du chiffre d'affaires de l'entreprise Soitec, l'impact indirect des tensions commerciales devrait continuer de se faire sentir via les partenaires et les clients du groupe français.
Devant tant d'incertitudes et de volatilité, l'entreprise Soitec a annoncé l'abandon de toute prévision financière. Comme nombre d'acteurs du secteur, la société a finalement décidé de ne partager que ses objectifs trimestriels. Mais cette décision ne semble pas permettre aux investisseurs d'assez bien anticiper les performances du groupe, notamment dans un secteur où la visibilité sur les carnets de commandes et la stratégie de moyen terme est cruciale.
Pour le T2 de l'exercice 2026, l'entreprise Soitec prévoit une forte croissance organique d'environ 50 % de son CA par rapport au T1. Cette progression sera principalement tirée par la division Edge & Cloud AI, qui devrait maintenir sa forte dynamique. En revanche, les revenus de la division Automobile & Industrie devraient de nouveau être en forte baisse sur un an. Les ventes de la division Communications mobiles resteront faibles malgré un léger rebond, les clients continuant de réduire leurs stocks de produits RF-SOI.
Le groupe Soitec anticipe aussi que l'impact négatif de l'arrêt programmé des produits Imager-SOI sera moins marqué que lors du trimestre précédent. Parallèlement, l'entreprise Soitec confirme une réduction de ses investissements industriels, qui devraient s'élever à environ 150 millions d'euros au cours de l'exercice 2026, contre 230 millions l'an dernier.
Où va l'action Soitec ? Notre avis et analyse technique
L'action Soitec (SOI), cotée sur Euronext Paris (Compartiment A), a connu une année difficile, perdant plus de 62 % depuis le début de 2025 jusqu'au 10 septembre.
Actuellement, le titre Soitec évolue à des niveaux proches de ceux de janvier 2017 et se situe en dessous du nuage d'Ichimoku ainsi que de ses lignes, indiquant une tendance baissière. Le RSI (Relative Strength Index) est en territoire de sur-vente autour des 28. Bien que le titre Soitec soit sur-vendu, cela ne signifie pas nécessairement qu'il va rebondir. Parfois, un actif reste dans une zone extrême (sur-achat ou sur-vente) pour signifier la force de la tendance en cours et nous pensons que c'est probablement le cas ici pour l'action Soitec.
Dans un scénario baissier, le prochain objectif potentiel de l'action Soitec se situe proche de la zone des supports autour des 23,42 euros. À l'inverse, il faudra surveiller la zone de résistance autour des 40,94 euros.
Analyse graphique de l'action Soitec en Bourse

Source : TradingView
Source : TradingView
Faut-il acheter Soitec ? Avis ActivTrades
La chute de l'action Soitec en 2025 ne s'explique pas uniquement par ses résultats financiers. L'entreprise doit affronter plusieurs vents contraires : une demande atone dans les télécoms, les tensions commerciales après l'intensification du protectionnisme des États-Unis et la fragilité des chaînes d'approvisionnement mondiales.
S'ajoute à cela la faiblesse persistante du secteur automobile, un client stratégique pour les fabricants de semi-conducteurs. En Europe en particulier, les constructeurs souffrent du ralentissement des ventes de véhicules électriques et d'une concurrence accrue des marques chinoises comme BYD. À cela s'ajoute un phénomène de déstockage : les puces accumulées durant la pandémie continuent de peser sur la demande de nouveaux composants.
Le PDG de Soitec, Pierre Barnabé, a d'ailleurs prévenu que la situation ne devrait pas s'améliorer avant la fin de l'année. La branche automobile et industrielle devrait enregistrer une forte baisse pendant ce trimestre, même si le segment lié à l'intelligence artificielle pourrait d'une certaine façon amortir le choc. À plus long terme, la transition de l'industrie automobile vers des modèles plus connectés et électrifiés jouera cependant en faveur de l'entreprise Soitec, qui restera un fournisseur incontournable de solutions technologiques.
Dans l'immédiat, l'entreprise mise sur une diversification active au-delà du RF-SOI, son produit historique utilisé dans les smartphones. De nouvelles technologies sont déjà en phase de commercialisation : les substrats POI pour les smartphones nouvelle génération, le Photonics-SOI pour les centres de données et l'IA ou encore le FD-SOI et le Power-SOI – chacun générant plus de 100 millions de dollars de chiffre d'affaires annuel. Ces relais de croissance témoignent de la solidité de la R&D du groupe, mais ils ne suffisent pas encore à compenser le recul des activités traditionnelles et leur montée en puissance nécessitera du temps ainsi que des investissements soutenus.
Le titre Soitec conserve donc un potentiel de rebond intéressant à long terme grâce à son savoir-faire technologique et à sa position stratégique sur des marchés porteurs comme l'IA, la 5G et l'électronique de puissance. Mais à court terme, l'absence de visibilité, les incertitudes sur la demande mondiale et les tensions géopolitiques justifient une approche prudente. La suspension en mai des prévisions annuelles de la part de la direction, remplacées par des indications au trimestre, illustre cette prudence et souligne le manque de visibilité actuelle sur l'action Soitec.
Action Worldline : – 67 % en 2025
Pourquoi l'action Worldline baisse-t-elle en 2025 ?
L'action Worldline continue de chuter en Bourse en 2025, prolongeant une forte tendance baissière entamée en 2021 après avoir atteint un plus haut au-dessus des 84 euros par action.
Un recul d'activité dans les segments clés de Worldline
Au premier semestre 2025, Worldline a publié un chiffre d'affaires de 2,21 milliard d'euros, en baisse de 3,4 % par rapport à la même période en 2024. Cette performance s'explique notamment par des difficultés dans deux segments majeurs :
- les Services aux commerçants (principal moteur de revenus), en recul de 2,3 % à 1,62 millions d'euros,
- les Services Financiers, en nette baisse de 9,8 % à 410 millions d'euros.
Seule l'activité Mobilité & Services Web Transactionnels affiche une croissance modeste de +2,1 % grâce à de nouveaux contrats commerciaux en France, mais ce segment ne représente qu'une part limitée du chiffre d'affaires total de l'entreprise Worldline.
Le groupe Worldline cite plusieurs éléments pour expliquer cette contre-performance :
- une politique d'assainissement des portefeuilles de marchands,
- des problèmes logistiques, notamment liés à la livraison de terminaux de paiement,
- un mix défavorable de produits et de clients, qui pèse directement sur ses marges.
Une rentabilité Worldline sous pression malgré un plan d'économies
Face à cette dégradation, Worldline a annoncé en avril un plan d'économies de 50 millions d'euros pour 2025, visant à restaurer sa compétitivité et sa marge opérationnelle. Au premier semestre 2025, seuls près de 10 millions d'euros d'économies ont été réalisées. Ce plan stratégique prévoit notamment :
- une priorisation des projets à forte valeur ajoutée immédiate (notamment sur la tarification intelligente ou les fonctionnalités des terminaux),
- une simplification du modèle opérationnel dans les Services aux Commerçants,
- une convergence technologique pour accélérer les livraisons de produits et fluidifier les processus internes.
Mais ces efforts restent défensifs et n'apportent pas de catalyseurs de croissance immédiats. Ce manque de perspectives solides à court terme est mal perçu par le marché, qui attend des signaux plus clairs de redressement durable.
Des inquiétudes structurelles persistantes pour Worldline
Au-delà de ces chiffres, plusieurs tendances de fond semblent peser sur les cours de l'action Worldline :
- pression concurrentielle croissante dans les services de paiement, notamment avec l'émergence d'acteurs digitaux plus agiles et souvent moins régulés,
- doutes sur l'intégration des acquisitions passées, après plusieurs alertes sur les performances opérationnelles,
- manque de visibilité dans un environnement technologique en mutation rapide (cloud, cybersécurité, paiements instantanés).
Le recul de la rentabilité, combiné à un mix produits moins favorable, fait planer le risque d'une détérioration plus durable des marges de l'entreprise Worldline. Certains analystes s'inquiètent également du niveau d'endettement du groupe, qui pourrait limiter ses marges de manœuvre en cas de poursuite de la contraction de l'activité. Le 22 août 2025, S&P Global Rating a d'ailleurs dégradé la note de crédit de long terme de l'entreprise Worldline à BB avec une surveillance négative.
Au premier trimestre, le spécialiste des paiements a décidé de reporter la mise à jour de ses perspectives financières annuelles au mois de juillet 2025, citant notamment la nouvelle direction et les incertitudes concernant la direction de l'économie mondiale.
Worldline prévoit en 2025 une baisse de son chiffre d'affaires à un chiffre en bas de fourchette, avec une amélioration attendue au second semestre grâce à la disparition progressive d'éléments exceptionnels. L'EBE devrait se situer entre 825 et 875 millions d'euros : il restera pénalisé par la baisse des ventes et un mix clients et secteurs défavorable, mais bénéficiera des mesures d'économies de coûts mises en place. Dans ce contexte, et en prenant le milieu de cette fourchette d'EBE comme référence, le flux de trésorerie disponible devrait rester globalement neutre, grâce à une stricte maîtrise des investissements.
Où va l'action Worldline ? Notre avis et analyse technique
L'action Worldline (WLN), qui faisait partie de l'indice français CAC 40 jusqu'en décembre 2023, a traversé une période particulièrement difficile en Bourse depuis 2021. Entre janvier et le 10 septembre 2025, le titre Worldline a décroché de plus de 67 % et touché un plus bas historique sous 2,50 euros par action le 8 septembre 2025. C'est aussi la plus forte baisse de l'indice boursier SBF 120 en 2025.
L'action Worldline a connu un rebond de 4 % mardi 9 septembre 2025 avec de forts volumes. S'il continue, les niveaux de résistance clés à surveiller pour les traders se situeront à 3,211 euros, puis à 4,075 euros. Inversement, en cas de continuation de la baisse générale, l'action Worldline pourrait cibler à nouveau son plus bas historique avant de s'enfoncer davantage.
Analyse graphique de l'action Worldline en Bourse

Source : TradingView
Source : TradingView
Faut-il acheter Worldline ? Avis ActivTrades
Les revenus de l'entreprise Worldline sont en repli dans les segments clés comme les services financiers et les services aux commerçants, les marges restent sous pression et la société a dû mettre en place un plan d'économies de 50 millions d'euros pour tenter de restaurer sa rentabilité. À cela s'ajoutent des difficultés opérationnelles, ainsi qu'un mix clients et produits jugé défavorable.
Plusieurs défis persistent comme une reconquête commerciale nécessaire après la rupture de certaines relations avec des commerçants jugés trop risqués, une concurrence accrue dans le secteur des paiements et un besoin urgent de clarification stratégique pour rassurer les marchés.
Le 23 avril 2025, Worldline a annoncé l'arrivée de trois dirigeants de haut niveau au sein de son comité exécutif, afin de renforcer son efficacité opérationnelle et d'insuffler une nouvelle dynamique à ses activités. Dans la même logique de recentrage stratégique, le groupe Worldline a officialisé le 29 juillet 2025 la cession de la ligne de services MeTS à Magellan Partners, pour une valeur d'entreprise pouvant atteindre 410 millions d'euros, à l'issue d'un processus compétitif. Cette opération marque la volonté de Worldline de concentrer ses ressources sur son cœur de métier : les services de paiement.
D'autres éléments peuvent plaider en faveur d'un retour de l'intérêt des marchés pour le titre. La valorisation boursière de Worldline — fortement dégradée en 2025 — offre aujourd'hui un point d'entrée potentiellement attractif pour des investisseurs à horizon long terme, à condition d'accepter une volatilité élevée.
Alors, faut-il investir en Bourse dans l'action Worldline ? En l'état actuel, Worldline reste une valeur sous pression, pénalisée par l'incertitude macroéconomique, les défis opérationnels et un repositionnement stratégique encore inachevé. ActivTrades considère que la méfiance du marché envers l'action Worldline est alimentée par l'absence de catalyseurs immédiats de croissance et par une communication jugée encore trop prudente.
Malgré tout, l'innovation reste également au cœur de certains métiers de Worldline. Si le groupe parvient à restaurer la confiance à travers une amélioration progressive de ses marges et une exécution rigoureuse de ses priorités stratégiques, un redressement du titre à terme n'est pas à exclure.
Action Maisons du Monde : – 61 % en 2025
Pourquoi l'action Maisons du Monde baisse-t-elle en 2025 ?
L'action Maisons du Monde subit une pression persistante en Bourse depuis plusieurs années, reflet d'un environnement conjoncturel particulièrement défavorable pour le secteur de l'ameublement et de la décoration.
Une consommation des ménages en berne
On retrouve une première difficulté dans les dépenses dites discrétionnaires — celles que les ménages peuvent reporter ou réduire sans impact immédiat sur leur quotidien. Maisons du Monde est, en effet, directement touchée par la morosité de la consommation globalement, mais surtout en France, son principal marché représentant plus de 56 % de son chiffre d'affaires au premier semestre 2025. Dans l'Hexagone, les ventes ont chuté de près de 10,3 % au S1 2025.
Cette baisse traduit une dégradation durable de la confiance des ménages, pénalisée par :
- un ralentissement économique prolongé,
- un climat politique instable,
- et une inflation qui, bien que moins forte qu'en 2022-2023, continue d'impacter le pouvoir d'achat des Français.
Comme l'explique le groupe, cette situation crée un climat d'incertitude et d'attentisme, qui retarde ou annule les achats de biens non-essentiels tels que le mobilier ou les articles de décoration. À cela s'ajoute également une lente reprise des constructions neuves.
Des résultats Maisons du Monde en repli malgré des efforts
Les ventes du groupe ont reculé de 8,7 % au premier semestre 2025 à 444,6 millions d'euros, tirées vers le bas par :
une baisse de 8,8 % dans les produits de décoration, qui représentent plus de 59 % des ventes,
une baisse de 10,6 % dans les ventes de meubles, qui représentent plus de 40 % des ventes.
Ce recul s'inscrit malgré des initiatives commerciales notables depuis le début de l'année : amélioration de la disponibilité produit en magasin, promotions ciblées pour les adhérents du programme de fidélité et élargissement de la gamme. Ces actions ont permis d'amortir partiellement la baisse de fréquentation, mais n'ont pas suffi à enrayer la tendance baissière.
Des objectifs décalés et une visibilité réduite pour Maisons du Monde
Autre élément mal perçu par le marché : le report d'un an de l'objectif de génération de cash-flow libre au premier trimestre 2025. Initialement prévu sur trois ans (2024-2026), le groupe a repoussé son ambition de 100 millions d'euros de free cash flow cumulé à la période 2024-2027. Cette révision traduit une réalité plus complexe que prévue avec une rentabilité sous pression et une reprise qui tarde à se concrétiser. Le management précise que cette cible est conditionnée à une stabilisation du marché.
Où va l'action Maisons du Monde ? Notre avis et analyse technique
Depuis le début de l'année, l'action Maisons du Monde a perdu plus de 61 % de sa valeur au moment de la rédaction de cet article, témoignant d'une pression vendeuse persistante. Le cours de Bourse Maisons du Monde évolue actuellement au plus bas historique autour des 1,71 euros.
Si un rebond devait se produire, les premiers niveaux à surveiller d'après l'indicateur des Points Pivots se situeraient à 1,828 euros et ensuite à 2,004 euros. Un dépassement de ces niveaux avec un fort volume pourrait suggérer un certain regain d'intérêt pour le titre Maisons du Monde et potentiellement une atténuation de la pression vendeuse.
Analyse graphique de l'action Maisons du Monde en Bourse

Source : TradingView
Source : TradingView
Faut-il acheter Maisons du Monde ? Avis ActivTrades
Malgré la pression actuelle sur son titre, Maisons du Monde conserve plusieurs atouts. L'entreprise reste un acteur bien implanté dans son secteur avec un modèle de distribution hybride combinant réseau physique et plateforme e-commerce, ainsi qu'une marque reconnue dans l'univers de la décoration et de l'ameublement.
Cette structure lui confère une certaine agilité pour répondre à l'évolution des comportements d'achat et des préférences clients. Toutefois, dans un environnement économique marqué par l'incertitude, l'inflation résiduelle et le ralentissement de la consommation, ces qualités ne suffisent pas à rassurer pleinement les marchés.
Les dépenses discrétionnaires sont en effet les premières à être différées ou réduites par les ménages dans un contexte de pouvoir d'achat sous pression. De plus, la dépendance au marché français, qui représente plus de la moitié du chiffre d'affaires du groupe, accentue sa vulnérabilité conjoncturelle.
Cette sensibilité au climat de consommation rend la trajectoire de reprise difficile à anticiper à court terme, d'autant que la direction a elle-même revu son calendrier de génération de trésorerie, reportant d'un an son objectif de free cash flow cumulé. Ce décalage a été interprété comme un signal de prudence, voire de manque de visibilité.
ActivTrades pense que le titre pourrait représenter une opportunité intéressante à long terme, mais appelle à la prudence à court terme tant que la reprise de la consommation ne sera pas engagée de manière claire et durable.
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