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Sistani demande la dissolution des milices chiites en Irak
information fournie par Reuters 15/12/2017 à 13:20

 (Actualisé avec déclarations, précisions) 
    BAGDAD, 15 décembre (Reuters) - Les miliciens chiites qui 
ont pris part aux combats contre les djihadistes de l'Etat 
islamique (EI) doivent être intégrés dans les services de 
sécurité de l'Etat et toutes les armes doivent être remises à 
ces derniers, dit le grand ayatollah Ali Sistani dans un sermon 
lu vendredi en son nom à la mosquée de Kerbala.  
    Les Unités de mobilisation populaire, qui ont contribué à la 
défaite définitive de l'EI en Irak proclamée le 9 décembre par 
le Premier ministre Haïdar al Abadi, ont été formées en vertu 
d'une fatwa de l'ayatollah.  
    La position d'Ali Sistani épouse celle d'Abadi, qui veut 
empêcher les chefs de milices de s'appuyer sur leur pouvoir et 
leur influence durant la guerre pour peser sur les élections 
législatives du 12 mai prochain. 
    "La victoire contre Daech (acronyme arabe de l'EI) ne 
signifie pas la fin de la bataille contre le terrorisme", 
déclare l'ayatollah dans son message, lu par son représentant 
cheikh Aboulmehdi al Karbalaï, en mentionnant l'existence de 
"cellules dormantes". 
    "Les combattants qui ont participé à la guerre contre Daech 
doivent soutenir l'appareil de sécurité", ajoute-t-il dans ce 
sermon. "Il est nécessaire d'intégrer les combattants au sein de 
structures officielles et constitutionnelles." 
    Les responsables politiques sunnites et kurdes demandent à 
Abadi de désarmer les Unités de mobilisation populaire, qu'ils 
accusent de nombreux abus et qui, dans les faits, rendent des 
comptes à Téhéran, non au gouvernement de Bagdad. 
    Deux des principaux chefs de milices, Hadi al Amiri et Kaïs 
al Khazali, ont annoncé cette semaine qu'ils plaçaient leurs 
hommes sous les ordres de Haïdar al Abadi. 
    Leur décision de séparer branches politique et militaire 
pourrait leur permettre de participer aux élections, peut-être 
dans le cadre d'une alliance plus large soutenue par l'Iran. 
    Téhéran entraîne et arme les milices chiites les plus 
puissantes, dont l'Organisation Badr dirigée par Amiri et 
l'Assaïb Ahl al Hak commandée par Khazali.  
    Le Parlement irakien a voté l'an dernier une loi faisant des 
Unités de mobilisation populaire un corps militaire spécifique 
devant rendre des comptes à Abadi, qui est également commandant 
en chef des forces armées.  
 
 (Maher Chmaytelli, Jean-Philippe Lefief et Jean-Stéphane Brosse 
pour le service français) 
 

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