Sika grevé par les frais d'acquisitions de MBCC en 2023

information fournie par Boursorama avec AFP •16/02/2024 à 09:52

( AFP / FABRICE COFFRINI )

Le groupe suisse de chimie Sika, spécialisé dans les matériaux de construction, publie vendredi un bénéfice net en baisse pour 2023, grevé par les frais de rachat de MBCC, la plus grosse acquisition de son histoire.

Le groupe, qui fabrique des colles, mortiers et produits d'étanchéité pour le bâtiment, a vu son bénéfice net diminuer de 8,6% par rapport à l'exercice précédent, à 1,06 milliard de francs suisses (1,1 milliard d'euros), indique-t-il dans un communiqué, dépassant légèrement les prévisions.

Les analystes interrogés par l'agence suisse AWP l'attendaient en moyenne aux alentours de 1,05 milliard de francs.

Son résultat d'exploitation est en revanche ressorti légèrement en-deçà des attentes, en baisse de 1,9% à 1,54 milliard, contre 1,56 escompté par les analystes, les frais d'acquisitions de MBCC se montant à 131,5 millions de francs.

Sika a finalisé en mai la reprise de cette ancienne filiale du géant allemand de la chimie BASF auprès du fonds d'investissement Lone Star Funds pour 5,5 milliards de francs afin d'accroître son assise dans les produits destinés au bâtiment.

Depuis son intégration en mai, Sika a déjà dégagé 41 millions de francs de synergies sur les 180 à 200 millions de francs visés. En octobre, le groupe avait relevé ses objectifs de synergies de coûts pour cette acquisition et dit viser une croissance de ses ventes de 6% à 9% en monnaies locales jusqu'en 2026.

Pour 2024, il a également fixé la barre entre 6% et 9%, même si son patron, Thomas Hasler, a dit s'attendre à ce que "les conditions de marché restent difficiles". Il compte cependant sur les "grands projets d'infrastructures" pour assurer la croissance, a-t-il déclaré dans le communiqué.

Sika avait déjà publié son chiffre d'affaires en janvier, faisant état d'un chiffre d'affaires de 11,2 milliards de francs, en hausse de 7,1% par rapport à l'année précédente grâce aux grands projets d'infrastructures qui lui ont permis de continuer de croître malgré la hausse des taux d'intérêt qui pèse sur le bâtiment.

Dans les premiers échanges, l'action s'adjugeait 2,30% à 253 francs suisses, dépassant le SMI, l'indice de référence de la Bourse suisse, en hausse de 0,74%.

Dans un commentaire de marché, Mark Diethelm, analyste chez Vontobel a salué le relèvement du dividende, estimant que Sika est "un aristocrate du dividende".

Pour l'année écoulée, le groupe va relever son dividende de 3,1%, à 3,30 francs suisses par action.