Le géant industriel allemand Siemens a enregistré jeudi une hausse de son bénéfice net au deuxième trimestre de son exercice décalé 2024/2025 et a maintenu ses prévisions annuelles, malgré des ventes toujours en berne dans sa division numérique.
( AFP / KIRILL KUDRYAVTSEV )
Entre janvier et mars, le bénéfice net est ressorti à 2,4 milliards d'euros, en hausse de 11% par rapport à la même période de l'an dernier selon un communiqué de résultats.
Les experts de la plateforme Factset tablaient sur un recul du bénéfice net sur un an à 1,9 milliards d'euros.
Corrigé des effets de change et de portefeuille, Le chiffre d'affaires du groupe de Munich a progressé de 6% à 19,8 milliards d'euros.
Seule la division "industrie numérique", qui fabrique des logiciels et des solutions d'automatisations d'usines, a vu ses ventes reculer de 5%, à 4,3 milliards d'euros.
Au coeur de la stratégie numérique de Siemens, cette branche va supprimer près de 6.000 postes dans le monde en raison du recul de la demande, soit presque 2% des effectifs totaux du groupe
Mais au deuxième trimestre, l'automatisation d'usine a repris des couleurs en Chine, marché clé, après avoir longtemps souffert du déstockage de marchandises de ses clients.
Les commandes du groupe ont atteint 21,6 milliards d'euros, en hausse de 9%, grâce à de contrats importants dans la branche mobilité en Europe et aux Etats-Unis.
Mais celles de la division d'infrastructures connectées ont reculé de 3% des ventes, après avoir atteint un volume record au premier trimestre.
Le conglomérat qui fabrique aussi bien des trains, des turbines que des logiciels industriels, poursuit aussi sa mue numérique.
Au deuxième trimestre, elle a finalisé l'achat du spécialiste américain des logiciels Altair annoncé en 2024, l'une des plus grosses acquisitions de son histoire.
En avril, Siemens s'est aussi offert le jeune fabricant américain de logiciels scientifiques Dotmatics.
Ces deux transactions "apporteront de nouvelles offres d'IA à nos clients et ouvrira de nouvelles opportunités sur des marchés en croissance tels que les sciences de la vie", commente Roland Busch, le patron du groupe.
Malgré une "incertitude économique accrue" en partie liée aux droits de douane, Siemens a confirmé ses prévisions annuelles.
Le conglomérat table sur une croissance des ventes entre 3 et 7%, porté par ses branche infrastructures et mobilité tandis que les industries numériques sont plutôt attendues dans le rouge.
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