Selon un dirigeant de Microsoft, les accords avec Google ont permis à Bing de rester modeste

information fournie par Reuters •28/09/2023 à 22:29

(Ajout de l'interrogatoire de l'avocat de Google, paragraphes 6-8) par Diane Bartz

WASHINGTON, 28 septembre - Apple AAPL.O et d'autres fabricants de smartphones ont refusé des accords de partage des revenus qui auraient aidé le moteur de recherche Bing de Microsoft et ont maintenu Google comme moteur de recherche par défaut, a témoigné jeudi un cadre de Microsoft MSFT.O .

Jonathan Tinter, un vice-président de Microsoft dont le travail a consisté à favoriser la croissance de Bing, a témoigné lors du procès concurrence du ministère américain de la justice contre Google GOOGL.O d'Alphabet devant la Cour de district des États-Unis à Washington.

Le ministère de la justice accuse Google de payer 10 milliards de dollars par an aux opérateurs de téléphonie mobile et aux fabricants de smartphones pour s'assurer que la recherche Google est l'option par défaut sur leurs appareils. Le gouvernement soutient que Google a abusé de son monopole dans le domaine de la recherche et de certains aspects de la publicité liée à la recherche.

M. Tinter a déclaré que Bing avait eu du mal à obtenir le statut de moteur de recherche par défaut sur les smartphones vendus aux États-Unis et que cette plus petite échelle s'était traduite par une recherche de moins bonne qualité.

Interrogé par le ministère de la justice, M. Tinter a déclaré que Bing n'était pas installé par défaut sur les smartphones Android ou Apple vendus aux États-Unis au cours des dix dernières années, même si Microsoft proposait parfois de reverser plus de 100 % des recettes - voire davantage - à son partenaire.

Un avocat de Google a demandé à M. Tinter si c'était l'argent ou la mauvaise qualité qui avait empêché Bing d'évincer Google en tant que moteur de recherche par défaut sur les smartphones et autres appareils.

Il a cité une analyse réalisée par Keystone Strategies en 2010, selon laquelle les personnes qui découvrent Bing ne l'utilisent que très peu de temps.

"Le nombre d'utilisateurs de Bing qui restent est à un chiffre", a-t-il déclaré. "Plus de la moitié des nouveaux utilisateurs ne passent qu'une journée active sur Bing mobile avant de le quitter", a déclaré l'avocat. M. Tinter n'a pas souhaité donner son accord.