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Selon Fidelity, les tensions ne menacent pas la progression des actions
information fournie par Reuters 24/03/2021 à 13:55

La tendance de fond en faveur des actions, avec un mouvement de rattrapage en faveur des valeurs cycliques et des titres décotés ("value"), n'est pas menacée, même si la course des actions pourrait connaître des secousses passagères, juge Charles-Henri Kerkhove. (Crédits photo : Unsplash)

La tendance de fond en faveur des actions, avec un mouvement de rattrapage en faveur des valeurs cycliques et des titres décotés ("value"), n'est pas menacée, même si la course des actions pourrait connaître des secousses passagères, juge Charles-Henri Kerkhove. (Crédits photo : Unsplash)

par Patrick Vignal

PARIS, 24 mars (Reuters) - Les tensions à l'oeuvre sur les rendements obligataires ne devraient pas contrarier la progression du marché actions, sur lequel la rotation en faveur des compartiments les plus cycliques est appelée à se poursuivre, dit-on chez Fidelity International.

La crainte d'un emballement de l'inflation susceptible d'entraîner un resserrement monétaire prématuré paraît excessive, la Réserve fédérale américaine disposant encore de marges de manoeuvre, dit à Reuters Charles-Henri Kerkhove, directeur des investissements multi-actifs pour la société de gestion.

La brusque remontée des rendements des emprunts d'Etat américains a ramené de la volatilité et fait redouter à certains opérateurs une correction sur les marchés obligataires comme sur les indices boursiers.

"Le fait que les taux longs se dirigent vers la barre symbolique de 2%, un niveau que l'on devrait atteindre, reflète surtout la vigueur attendue de la reprise de l'économie américaine avec la réussite de la campagne de vaccination ainsi que l'impact anticipé du plan de relance de l'administration Biden", commente Charles-Henri Kerkhove.

"Il s'agit davantage de cela que de la crainte d'un changement de cap de la part de la Fed. Nous ne sommes pas particulièrement inquiets."

Une panique provoquée par une normalisation monétaire mal maîtrisée ("taper tantrum") n'est donc pas à l'ordre du jour, selon lui.

"Ce que le marché n'aime pas, c'est quand le changement de politique est trop rapide et trop brutal, ce qui s'était produit lors du 'taper tantrum' de 2013 mais ne paraît pas être le cas cette fois-ci", dit-il.

Consolidation à court terme

La tendance de fond en faveur des actions, avec un mouvement de rattrapage en faveur des valeurs cycliques et des titres décotés ("value"), n'est pas menacée, même si la course des actions pourrait connaître des secousses passagères, juge Charles-Henri Kerkhove.

"On observe un phénomène de rotation qui reflète la réouverture des économies et favorise les secteurs un peu plus 'value' comme l'énergie ou les financières, ce qui n'est pas non plus une inquiétude en soi", dit-il.

"On voit un mouvement de consolidation à court terme mais la progression des indices devrait reprendre, même si elle ne sera sans doute pas linéaire, et la rotation devrait se poursuivre en faveur des secteurs cycliques, dont les valorisations demeurent attrayantes."

Les investisseurs doivent donc conserver une bonne exposition au risque, en tenant compte d'un contexte moins porteur pour l'Europe à court terme en raison de la persistance du risque sanitaire résultant du retard pris dans les campagnes de vaccination, dit-on chez Fidelity, où l'on préfère les actions japonaises, fortement cycliques elles aussi et présentant des valorisations avantageuses.

"Sur le marché du crédit, les niveaux de valorisation ne sont pas particulièrement attrayants sur les titres de haute qualité des entreprises européennes mais nous voyons encore de la valeur sur les obligations à haut rendement, en Europe comme aux Etats-Unis", poursuit Charles-Henri Kerkhove.

"Hors crédit, nous voyons encore des opportunités sur certaines poches de dette émergente avec la reprise de la croissance et le rebond des matières premières, avec là aussi la nécessité de prendre un peu plus de risque au sein des portefeuilles."

Parmi les classes d'actifs susceptibles de profiter de la reprise cyclique de l'économie, Fidelity distingue également les matières premières, appelées à bénéficier de plans de relance mettant l'accent sur les infrastructures et la transition énergétique.

(édité par Marc Angrand)

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