Le président du conseil de surveillance de Vivendi , Yannick Bolloré, a reconnu lundi être "déçu" par les performances en Bourse des entités issues de la scission du groupe fin 2024, tout en assurant être "confiant" dans l'avenir.

( AFP / ALAIN JOCARD )
"On continue de penser que la scission était la meilleure solution pour Vivendi" et "à terme, cette scission sera créatrice de valeur", a déclaré M. Bolloré lors de l'assemblée générale de Vivendi.
Entérinée le 9 décembre, la scission a entraîné le découpage de Vivendi en quatre entités: Canal+ (médias) coté à la Bourse de Londres, Havas (communication) à Amsterdam, Louis Hachette Group (édition) à Paris sur le marché Euronext Growth, et la structure Vivendi, restée en Bourse à Paris.
"Quand on regarde le cours de bourse des quatre entités, notamment si on fait la somme des quatre cours, on est évidemment déçu par ces niveaux de valeur, puisqu'elle est légèrement inférieure à ce qu'était le cours de bourse de Vivendi au moment de (...) l'annonce du projet de scission", a commenté M. Bolloré.
"Malgré ce niveau bas, nous restons confiants (...) sur la potentielle appréciation de valeur à court et moyen terme", a poursuivi Yannick Bolloré, fils du milliardaire Vincent Bolloré, dont le groupe du même nom était le principal actionnaire de Vivendi avant la scission.
Selon le dirigeant, "deux raisons" expliquent "ce niveau bas" actuel.
D'abord, un phénomène "qu'on appelle le flow back: beaucoup d'actionnaires qui reçoivent des actions des nouvelles sociétés les vendent parce que ces actions ne correspondent pas à leur stratégie".
Deuxième raison: "la revue à la baisse des valorisations de Canal+ et Havas par les analystes".
"On espère que prochainement les analystes vont revoir à la hausse les valorisations de ces actifs", a indiqué M. Bolloré.
Par ailleurs, le 22 avril, la Cour d'appel de Paris a infligé un revers à Vivendi: elle a demandé à l'Autorité des marchés financiers (AMF) de réexaminer les modalités de la scission, donnant raison au Ciam, un fonds actionnaire minoritaire qui conteste l'ensemble de l'opération.
Dans son arrêt, la Cour d'appel a jugé que la société Vivendi était "contrôlée de fait" par Vincent Bolloré, contrairement à ce qu'avait précédemment estimé l'AMF.
"Nous sommes très surpris par cette décision" et "un pourvoi en cassation est à l'étude", a précisé lundi le secrétaire général de Vivendi, Frédéric Crépin.
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