Le gouvernement italien s'est opposé à la vente de l'activité "commandes de vol" située en Italie de l'entreprise américaine Collins Aerospace à l'équipementier aéronautique français Safran , a annoncé lundi ce dernier dans un communiqué.
( AFP / EMMANUEL DUNAND )
"Dans le cadre du projet d'acquisition des activités d'actionnement et de commandes de vol de Collins Aerospace, Safran a été informé de la décision du gouvernement italien d'exercer son 'Golden Power' et de s'opposer ainsi à la vente à Safran de Microtecnica S.r.l, société regroupant les actifs localisés en Italie", a indiqué Safran.
Le recours au "golden power" confère au gouvernement italien des pouvoirs spéciaux dans des secteurs considérés comme stratégiques pour le pays - comme la défense - permettant notamment de limiter ou bloquer les ventes d'actifs à des investisseurs étrangers.
Safran avait annoncé à la mi-juillet vouloir racheter l'activité "commandes de vol" de Collins Aerospace, pour une valeur d'entreprise de 1,8 milliard de dollars. Cette activité emploie environ 3.700 personnes "réparties sur huit sites en Europe (en France, au Royaume-Uni et en Italie) et en Asie", précisait alors le communiqué.
Safran n'a précisé lundi ni le nombre de salariés concernés ni le poids économique que représentaient les actifs italiens regroupés sous Microtecnica ni l'impact de la décision du gouvernement italien sur la transaction globale.
"Suite à cette décision, Safran reste engagé dans l'opération et travaille avec toutes les parties prenantes afin de déterminer les prochaines étapes", précise l'entreprise, précisant que "le cas échéant, des informations complémentaires seront communiquées".
Dans sa forme initiale, la transaction - dont la finalisation était attendue "dans le courant du deuxième semestre 2024" - devait signer la plus grosse acquisition pour l'entreprise depuis l'OPA sur l'équipementier Zodiac Aerospace lancée en 2018.
Elle devait permettre au groupe de "donner naissance à un leader mondial de ces segments de marché", ainsi que de réaliser des économies d'échelle sur les coûts susceptibles d'atteindre 50 millions de dollars en rythme annuel d'ici à 2028.
A ce stade, "la finalisation de cette acquisition demeure par ailleurs notamment soumise à l'obtention d'autres approbations réglementaires et aux conditions de clôture habituelles", a précisé Safran.
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