(AOF) - En 2024, le résultat net part de Rubis ressort à 342 millions d’euros, dans la fourchette de guidance de 340 à 375 millions d’euros, soit un repli de 4 % sur une base comparable et de 3 % en publié. Le résultat brut d'exploitation (RBE) s'élève à 721 millions d’euros, dans le haut de la fourchette de guidance de 675 à 725 millions d’euros, soit un recul de 3 % sur une base comparable et de 10 % en publié après une année 2023 record. En revanche, le cash-flow opérationnel est en hausse de 18%, à 665 millions d’euros, reflétant la forte amélioration du besoin en fonds de roulement en 2024.
Le chiffre d'affaires est stable à 6,64 milliards d'euros.
Le groupe proposera un dividende de 2,03 euros, versé en 2025, en hausse de 2,5% vs 2023. Il s'agit de la 29ème année de hausse consécutive du dividende pour le groupe.
Côté perspectives, le RBE de Rubis devrait se situer entre 710 millions d'euros et 760 millions d'euros en 2025. La société entend "maintenir une politique d'allocation du capital disciplinée en équilibrant l'utilisation du cash-flow opérationnel entre les investissements de maintenance, le dividende, et en laissant la place à des investissements de croissance durable et rentable, y compris les fusions et acquisitions".
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Points clés :
- Numéro un français de la distribution de GPL, avec des positions nationales de n° 1 ou dans la plupart de ses implantations , créé en 1990 ;
- Chiffre d’affaires de 6,6 Mds€ réalisé à 99 % dans la distribution d’énergie et les supports & services et, depuis l’acquisition en 2022 de Photosol, la production d’électricité renouvelable ;
- Présence internationale forte, équilibrée entre l’Afrique pour 38%, les Caraïbes pour 49% et l’Europe (France, Espagne et Portugal) ;
- Modèle d’affaires : volonté de devenir acteur majeur de la production d’électricité renouvelable en France financé par les excédents de trésorerie de l’activité de distribution d’énergie ;
- Capital éclaté mais non opéable, en raison de la présence d’associés commandités et gérants avec 2,28 % des actions (Gilles Gobin et Jacques Riou), le groupe Marcel Dassault étant 1 er actionnaire avec 5,71% des titres, Christian Bergene présidant le conseil de surveillance de 12 membres, Jacques Riou, Clarisse Gobin-Swiecznik étant gérante.
Enjeux
- Agilité du modèle d’affaires :
- faible exposition au cycle économique et décentralisation via les circuits courts et l’autonomie des managers,
- volontarisme dans le renouvelable avec un portefeuille de projets sécurisés de 1 GWc,
- déploiement de synergies entre les renouvelables et la distribution d’énergie,
- allègement des besoins en capitaux propres et en fonds de roulement par joint-venture pour le stockage de produits liquides (13,3 M€ de contribution au résultat net) ;
- Stratégie environnementale visant pour 2030 un recul de 30 % vs 2019 des émissions de CO2 :
- focalisée sur la prévention de la pollution des eaux et sols, la baisse des rejets, le dessalement de l’eau de mer de la raffinerie des Antilles, l’économie circulaire,
- intégrée au modèle économique : recours au PL comme énergie de transition en Afrique, promotion des énergies moins carbonées (gaz liquéfiés, biocarburant), diversification dans le renouvelable ;
- Visibilité des revenus et résultats opérationnels dans la distribution d’énergie (contrats liés aux variations du cours de brut) accrue par la durée -20 ans- des contrats de Photosol, facilitant la croissance externe active : prise de participation de 18,5 % dans Hydrogène de France (n° 1 mondial de l’électricité éolienne ou solaire associée à des piles à hydrogène), rachats du français Ener 5 (solarisation des sites industriels, bureaux et parkings) et de 10 projets solaires en Italie ;
- Structure financière maîtrisée : dette nette de 1,5 Md€ à fin juin, donnant un effet de levier de 2,1
Défis
- Sensibilité aux changes, notamment les monnaies africaines ;
- Evolution de la valorisation boursière, dopée en début d’année par l’intérêt du groupe Bolloré et de la famille Mollis, puis affectée par l’annonce de résultats semestriels décevants ;
- Résolution des difficultés en Kenya et au Nigéria, préjudiciables à la rentabilité su 1 er semestre ;
- Ambitions pour les installations photovoltaïques : portefeuille de projets sécurisés de plus de 2,5 GWc en 2025 & de 3,5 GWc en 2030, et contribution de - 10 % au bénéfice d’exploitation ;
- Après une stabilité du résultat d’exploitation et un repli de 4 % du bénéfice net au 1 er semestre, objectif 2024 d’un résultat brut d’exploitation de 725 à 775 M€ et d’une stabilité du bénéfice net, affecté par la 1 ère application de la global minimum tax ;
- Dividende de 2023 de 1,98 € et confirmation de la croissance future de la distribution.
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