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PARIS, 25 août (Reuters) - La crise humanitaire due à l'explosion survenue le 4 août dans le port de Beyrouth et l'aggravation de l'épidémie de COVID-19 ne doivent pas occulter l’urgence de la situation politique au Liban, a estimé mardi le chef de la diplomatie française.
La catastrophe due, selon le gouvernement libanais, à la dégradation de 2.000 tonnes de nitrate d'ammonium entreposées depuis des années dans le port, a fait 186 morts et 6.000 blessés.
"Il ne faudrait pas, malgré sa gravité, que l’urgence humanitaire occulte l’urgence politique et que l’on se dise: 'On va reconstruire, on va faire tout ça, mais le reste, on oublie'", a déclaré Jean-Yves le Drian, qui s'exprimait à Marseille, à l'occasion du lancement de l'opération humanitaire "Un bateau pour le Liban" de la Fondation CMA-CGM France.
La France "est soucieuse de la gravité de cette crise politique, sociale, économique, - la moitié de la population vit en dessous du seuil de pauvreté -, il y a un manque de liquidités, il y a une crise énergétique, il y a des interrogations sur la manière dont le pays peut être gouverné demain", a-t-il poursuivi.
Emmanuel Macron, qui s'est rendu sur place après la catastrophe, a l’intention d’y retourner dans peu de temps, a ajouté le ministre des Affaires étrangères.
(John Irish, édité par Jean-Philippe Lefief)
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