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Croissance-Le FMI abaisse ses prévisions avec les émergents
information fournie par Reuters 23/07/2019 à 17:01

 (.)
    * Des prévisions revues en baisse pour la 4e fois
    * Une révision qui tient pour l'essentiel aux émergents
    * Des risques clairement plus prononcés qu'au printemps

    PARIS, 23 juillet (Reuters) - Le FMI a de nouveau abaissé
mardi ses prévisions de croissance pour l'économie mondiale
cette année et l'an prochain, invoquant les effets persistants
des tensions commerciales sur la confiance des acteurs
économiques.
    Il s'agit de la quatrième révision à la baisse des
anticipations du Fonds depuis un an mais, à l'inverse des
précédentes, elle tient cette fois pour l'essentiel aux pays
émergents, toutes régions confondues.
    Les économistes du Fonds monétaire international n'attendent
plus que 3,2% de croissance cette année dans le monde puis un
rebond limité à 3,5% l'an prochain, soit dans les deux cas 0,1
point de moins que dans leurs prévisions du printemps. 
    Par comparaison, ils tablaient sur 3,9% pour 2019 il y a
tout juste un an. 
    Ils restent légèrement moins négatifs que leurs homologues
de l'OCDE, qui voient eux la croissance tomber à 3,2% cette
année et 3,4% en 2020  , dans le sillage des échanges
commerciaux internationaux. Ceux-ci ne progresseraient plus que
de 2,5% en 2019 pour le FMI (après 3,7% en 2018), et de 2,1%
pour l'OCDE.
    Le FMI avertit au passage que sa prévision de croissance
pour 2020 est "fragile" et suppose une stabilisation des
économies émergentes actuellement en difficulté, à l'image de la
Turquie et de l'Argentine, et des progrès dans le règlement des
différends commerciaux.
    Dans l'immédiat, il souligne que la dynamique de l'activité
est restée globalement faible au premier trimestre sur fond de
demande très modérée, surtout pénalisante pour le secteur
manufacturier.   
    Il relève quelques surprises positives du côté des pays
développés, à l'image du bon début d'année de l'économie
américaine qui a été portée notamment par le restockage de ses
entreprises. 
    
    DES PRÉVISIONS PEU CHANGÉES POUR LA ZONE EURO
    Cela l'amène en conséquence à relever de 0,3 point sa
prévision de PIB 2019 des Etats-Unis, à 2,6%. Mais il maintient
son scénario de ralentissement à 1,9% en 2020 avec l'atténuation
des effets de la politique de relance de l'administration Trump.
    Le Fonds ne modifie qu'à la marge ses prévisions pour la
zone euro pour 2019 (1,3%, inchangé) comme pour 2020 (1,6%, +0,1
point) et ses pays membres, si ce n'est qu'il est un peu moins
positif pour l'Allemagne cette année (0,7%, soit -0,1 point par
rapport aux précédentes prévisions) mais nettement plus pour
2020 (1,7%, +0,3 point) en anticipant la fin de la dégringolade
du secteur automobile.
    Ses anticipations pour la France restent à 1,3% puis 1,4%
pour les deux années.
    Il constate en revanche une situation nettement plus
dégradée qu'il ne le prévoyait encore au printemps pour les pays
émergents, dont il revoit en baisse de 0,3 point la croissance
2019, à 4,1%.
    Aucune région n'échappe à cette révision. Elle concerne
d'abord l'économie chinoise qui, sous l'impact de la guerre
commerciale engagée avec les Etats-Unis, ne croîtrait plus que
de 6,2% cette année et de 6,0% l'an prochain, soit 0,1 point de
moins que dans les précédentes prévisions.
    La révision est plus conséquente (-0,3 point) pour l'Inde,
avec des taux de 7,0% et 7,2% attendus en 2019 et 2020, pour
cause cette fois d'une demande intérieure inférieure aux
attentes.
    
    UN REBOND 2020 QUI DÉPEND DES ÉMERGENTS
    Elle est encore plus forte pour la Russie (-0,4 point à 1,2%
pour 2019) et radicale pour l'Amérique latine - -0,7 point à
0,9% pour le Mexique et surtout -1,3 point à 0,8% pour le Brésil
-,  le FMI soulignant la perte de confiance "considérable" des
acteurs économiques dans ce dernier pays sur fond de doutes
quant à la capacité du gouvernement à faire passer des réformes
radicales comme celle des retraites.
    La situation des économies émergentes est aujourd'hui suivie
de près. Le FMI souligne que "la stabilisation ou le
redressement qui est attendu dans les pays en difficulté
représente environ 70%" du rebond attendu de la croissance
mondiale en 2020 par rapport à 2019.
    En attendant, les économistes du Fonds notent que les
risques associés à leur scénario de croissance mondiale sont
clairement plus prononcés qu'ils ne l'étaient au printemps.
    Ils citent entre autres la possibilité d'une nouvelle
escalade dans les tensions commerciales et technologiques, même
si la rhétorique des acteurs est moins virulente depuis juin,
les tensions géopolitiques (Etats-Unis/Iran) et des pressions
désinflationnistes à la hausse.
    Pour eux, "le principal facteur de risque pour l'économie
mondiale est que des développements négatifs — nouveaux droits
de douane entre les États-Unis et la Chine, droits de douane
américains sur les automobiles ou Brexit sans accord — sapent la
confiance, pèsent sur l’investissement, perturbent les chaînes
d’approvisionnement mondiales et fassent tomber la croissance
mondiale bien en-deçà du niveau prévu dans le scénario de
référence".
    
    Voir aussi le tableau des prévisions du FMI  

 (Yann Le Guernigou, édité par Marc Joanny)
 

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