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Robert Mugabe s'est vu garantir l'immunité-sources
information fournie par Reuters 23/11/2017 à 11:48

 (Précisions, citations) 
    par MacDonald Dzirutwe et Cris Chinaka 
    HARARE, 23 novembre (Reuters) - L'ancien président du 
Zimbabwe Robert Mugabe, qui a démissionné mardi, s'est vu 
garantir l'immunité en échange de son départ, a-t-on appris 
jeudi de sources proches des négociations. 
    Il a également reçu l'assurance, dans le cadre de cet 
accord, que sa sécurité serait garantie au Zimbabwe, a-t-on 
précisé. 
    Robert Mugabe, 93 ans, a finalement cédé aux pressions en 
faveur de son retrait et a démissionné mardi, près d'une semaine 
après une intervention de l'armée. Plus vieux chef de l'Etat en 
exercice de la planète, il était en résidence surveillée depuis 
l'intervention des militaires. 
    De source gouvernementale, on indique que le vétéran de la 
guerre d'indépendance a insisté pour pouvoir mourir dans son 
pays et a exclu de partir en exil. 
    "C'était une question qui lui tenait à coeur et il a été 
très ferme à ce sujet", a dit cette source, qui n'est pas 
autorisée à s'exprimer publiquement sur l'accord qui a été 
conclu. 
    "Pour lui, il était très important d'obtenir la garantie 
qu'il pourrait rester dans le pays... même si ça ne l'empêche 
pas de voyager à l'étranger quand il le veut ou s'il le doit", 
a-t-elle ajouté. 
    Robert Mugabe devait se rendre à Singapour pour un examen 
médical mi-novembre mais il a dû renoncer à ce déplacement en 
raison du coup d'Etat. Cet examen pourrait avoir lieu dans les 
prochaines semaines, a dit la source. 
     
    TOUTE LA FAMILLE PROTÉGÉE 
    Pour ses détracteurs, l'ex-président a mis à genoux 
l'économie de son pays, jadis deuxième puissance d'Afrique 
australe, et s'est comporté en despote prêt à tout pour se 
maintenir au pouvoir. 
    L'ancien vice-président Emmerson Mnangagwa, qui sera investi 
chef de l'Etat vendredi, a promis que son accession à la tête du 
Zimbabwe allait marquer "le début d'une nouvelle démocratie". 
  
    Le principal mouvement d'opposition, le MDC (Mouvement pour 
le changement démocratique), a demandé jeudi le démantèlement de 
l'appareil de "répression" mis en place par Mugabe. 
    Le MDC se dit d'un "optimisme prudent" sur l'avenir avec 
Mnangagwa, et espère que ce dernier "ne reproduira pas le régime 
néfaste, corrompu, décadent et incompétent de Mugabe". 
    C'est l'éviction du "Crocodile" Mnangagwa et la montée en 
puissance de l'épouse de Mugabe, Grace, 52 ans, qui a précipité 
la chute du président démissionnaire. 
    "Le président sortant est tout à fait conscient de 
l'hostilité du peuple envers sa femme, de la colère qu'ont 
suscitée dans certains cercles son comportement et son attitude 
à l'égard de la Zanu-PF", a indiqué une autre source. 
    "Dans ce contexte, il s'est aussi avéré nécessaire de lui 
garantir que l'ensemble de sa famille, y compris son épouse, 
serait en sécurité", a-t-elle ajouté. 
    Il a néanmoins fallu un peu de temps pour que Mugabe se 
rende à l'évidence du caractère inéluctable de sa démission, a 
dit la source gouvernementale. 
    "Quand le processus (de destitution) a été lancé, il a 
compris qu'il avait perdu le soutien du parti" et qu'il ne 
pouvait plus espérer une sortie digne, a-t-elle poursuivi. 
    "Malgré ses défauts mis en avant par son parti pour le 
contraindre à démissionner, il demeure un patriote très attaché 
au bien-être et à la prospérité du Zimbabwe." 
 
 (Guy Kerivel et Tangi Salaün pour le service français) 
 

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