
boutique Rexel (Crédit: L. Grassin / )
(AOF) - " Dans un environnement plus complexe, marqué par des incertitudes politiques et un marché plus concurrentiel ", Rexel anticipe désormais une croissance des ventes à jours constants et une marge d'Ebita ajusté " dans la partie basse de la fourchette initiale ". Le groupe prévoyait auparavant une marge d'Ebita ajusté entre 6,3% et 6,6% et une croissance des ventes à jours constants stable à légèrement positive. Rexel table toujours sur une conversion de free cash-flow supérieure à 60%.
Au premier semestre, les comptes du spécialiste de la distribution professionnelle multicanale de produits et services pour le monde de l'énergie se sont dégradés. Le résultat net a chuté de 17,6% à 353 millions d'euros et l'Ebita a ajusté a baissé de 21,6% à 574,2 millions d'euros. Ce dernier a représenté 6% des revenus, en recul de 134 points de base.
Le chiffre d'affaires de 9,63 milliards d'euros a reculé de 3,5% à nombre de jours constant. Il a baissé de 2,4% au deuxième trimestre après un repli de 4,6% au premier trimestre " notamment grâce à un effet de base plus favorable des produits d'électrification ". Rexel a constaté une amélioration de l'activité mois après mois.
Au premier semestre, le free cash-flow avant intérêts et impôts a atteint un niveau historiquement élevé pour la période de 335,5 millions d'euros (contre 242,3 millions d'euros au premier semestre 2023), correspondant à un taux de conversion de l'EBITDAaL en free cash flow avant intérêts et impôts de 53 %.
AOF - EN SAVOIR PLUS
En savoir plus sur le secteur de la distribution spécialisée
Les inquiétudes subsistent
D'après la Fédération du commerce spécialisé, Procos, en octobre 2022, l'activité a reculé de 1,5% sur un an. Néanmoins l'activité de la beauté-santé (+ 5,2 %) et de l'alimentaire spécialisé (+ 3,5 %) sont dynamiques par rapport à octobre 2021. La fréquentation des points de vente a été très impactée par les problématiques de carburant et une météo défavorable. Par rapport à octobre 2019, année pré-covid, la baisse de fréquentation est très forte (- 20,9 % en octobre). Les centres commerciaux et la périphérie sont plus impactés que les centres-villes avec un écart de quatre à cinq points.
Plusieurs motifs d'inquiétude existent pour l'avenir. Les acteurs subissent un effet ciseaux très important compte tenu de l'augmentation de leurs coûts d'exploitation alors que l'évolution de la demande est très incertaine. Très peu d'enseignes peuvent répercuter sur les prix de vente la hausse de leurs coûts. La fédération demande donc, entre autres, de limiter l'indexation de l'Indice des Loyers Commerciaux à + 3,5 % pour les loyers de toutes les entreprises en 2023. Elle invoque également une urgence absolue : plafonner le prix de l'énergie pour 2023 et rétroagir sur les contrats déjà signés pour éviter que le rythme de défaillances s'accélère.
0 commentaire
Vous devez être membre pour ajouter un commentaire.
Vous êtes déjà membre ? Connectez-vous
Pas encore membre ? Devenez membre gratuitement
Signaler le commentaire
Fermer