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Retraites-Tensions à Nantes, Bordeaux, Rennes, forte mobilisation à Marseille
information fournie par Reuters 05/12/2019 à 15:00

    PARIS, 5 décembre (Reuters) - Tensions à Nantes, Rennes,
Bordeaux, forte participation à Marseille: le tour de France de
la mobilisation ce jeudi en début d'après-midi à l'occasion du
mouvement national contre le projet de réforme des retraites du
gouvernement.
    
    A NANTES (Loire-Atlantique), la police a fait état de "tirs
tendus de feux d'artifice sur les policiers de la BAC" et de "la
présence d'un groupe de black blocks parmi les manifestants". 
    Les premières tensions étaient apparues vers midi au niveau
de la préfecture, où les forces de l'ordre ont essuyé des jets
de projectiles. 
    La manifestation a rassemblé entre 19.000 personnes, selon
les chiffres de la préfecture, et 25.000 selon les
syndicats. "Les privilégiés ne sont pas dans la rue, mais dans
les paradis fiscaux", pouvait-on lire sur une pancarte.
    Le réseau des transports en commun a été coupé dans le
centre-ville et fonctionne à un rythme réduit dans les autres
quartiers et communes de l'agglomération nantaise. 
    Un "service minimum d'accueil" a été mis en place dans 111
écoles primaires publiques de la ville, où le taux de grévistes
dépasse les 25%, selon la mairie de Nantes.
    
    A TOULOUSE (Haute-Garonne), où la manifestation est partie
vers 14h00, aucun train, ni TER ni Intercités ne circule ce
jeudi au départ et à l'arrivée en gare Matabiau. Le réseau des
transports urbains est fortement perturbé. Environ 60% des
services sont assurés sur le réseau de tram et de bus, selon la
régie de transports Tisséo. Les lignes de métro, automatisées,
fonctionnent normalement.
    Plusieurs vols sont également annulés au départ et à
l’arrivée de l'aéroport Toulouse-Blagnac.
    Dans les écoles, le syndicat Snuipp-FSU fait état de 89%
d’enseignants grévistes et 320 écoles fermées sur 865 en
Haute-Garonne. Le rectorat recense quelque 270 écoles fermées
dans tout le département. Dans les collèges et les lycées, le
Snes-FSU donnait dans la matinée le chiffre de 75% de grévistes,
évoquant une "mobilisation historique".
    L’université de Toulouse Jean-Jaurès où le blocage a été
voté en assemblée générale mercredi, est fermée pour la journée.
Sciences Po Toulouse est également fermé jusqu’à vendredi midi. 
    Dans le privé, des appels ont été lancés chez Airbus,
Microturbo, Thalès, Liebherr, Latécoère ou encore Mecahers.
"Au-delà de la problématique des retraites, les salariés de
l’industrie sont inquiets. Des entreprises ferment ou sont
rachetées et de plus en plus soumises à la finance", a commenté
Xavier Pétrachi, délégué syndical CGT chez Airbus.

    A MARSEILLE (Bouches-du-Rhône), les opposants à la réforme
ont enregistré une forte mobilisation.
    Plusieurs dizaines de milliers de personnes - 25.200 selon
la préfecture, 150.000 selon les organisateurs - ont manifesté
pendant plusieurs heures dans le calme jeudi matin.
    Ouvert par un cortège de taxis en grève et derrière une
banderole "Retrait du projet de retraite par points du
gouvernement" signée par la CGT, FO, FSU, Solidaires, la
CFE-CGC, l’Unef, le Syndicat des avocats de France et la
Fédération syndicale étudiante, le défilé est parti du
Vieux-Port pour rejoindre la porte d’Aix.
    "La réforme des retraites catalyse toutes les colères contre
la politique de ce gouvernement", a déclaré à Reuters Olivier
Mateu, secrétaire général départemental CGT des
Bouches-du-Rhône. "Aujourd’hui, c’est le patronat et le
gouvernement qui portent la responsabilité de ce conflit."
    La SNCF, le personnel hospitalier, des sapeurs-pompiers, les
transports, les employés de la filière portuaire comme les
dockers, ceux de la pétrochimie mais aussi des "Gilets jaunes"
étaient massivement présents dans le défilé tout comme les
syndicats enseignants et des représentants de partis de gauche.
    Le chef de file de La France insoumise (LFI) et député des
Bouches-du-Rhône Jean-Luc Mélenchon a salué "le début d'un
mouvement social de large intensité" et appelé "le mouvement à
s’inscrire dans la durée".
    
    A RENNES (Ille-et-Vilaine), la manifestation a réuni 13.000
personnes selon la police et plus de 15.000 selon Force ouvrière
en milieu de journée dans le centre-ville, avec à leur tête
plusieurs centaines d'étudiants et une cinquantaine de jeunes
gens cagoulés et portant lunettes et casques blancs.
    "La Sécu, les retraites, les statuts de la fonction
publique: tous les fondements de la République française depuis
la fin de la guerre sont attaqués", a déclaré à Reuters Jérôme
Pepion, 46 ans, éducateur spécialisé à Rennes, vêtu d'un gilet
jaune.
    Des feux de poubelles ont été allumés dans le centre-ville
en fin de parcours et plusieurs vitrines de commerces ont été
vandalisées par des petits groupes de manifestants cagoulés,
entraînant des heurts avec les forces de l'ordre qui les ont
repoussés avec des tirs de grenades lacrymogènes et des canons à
eau.    
    
    Dans les HAUTS-DE-FRANCE, plusieurs cortèges rassemblant
entre 1.000 et 2.000 personnes selon des sources policières et
syndicales ont rassemblé des manifestants à Calais, Douai, Arras
et Valenciennes notamment, avant la manifestation régionale
organisée en milieu d'après-midi à Lille.
    Dans la matinée, quelques barrages filtrants et opération
escargot ont ralenti la circulation sur les principaux axes
routiers de la région. Les rares bus en circulation étaient peu
remplis à Lille dans la matinée, ce qui suggère qu'un grand
nombre de salariés ont anticipé les perturbations. 
    
    Des tensions ont également été signalées à BORDEAUX, tandis
qu'à ORLÉANS (Loiret) pompiers et policiers figuraient en bonne
place dans un cortège de quelque 10.000 manifestants dans le
centre-ville qui était totalement bloqué. Les manifestants
étaient plus de 12.000 à Tours (Indre-et-Loire) 

 (Guillaume Frouin, Johanna Decorse, Marc Leras, Pierre-Henri
Allain, Pierre Savary, Mourad Guichard, édité par la rédaction
de Paris)
 

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