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Retraites-Les opposants à la réforme multiplient les actions surprise
information fournie par Reuters 17/01/2020 à 20:20

 (Actualisé avec récation de Macron §§ 4-5)
    PARIS, 17 janvier (Reuters) - La contestation contre la
réforme des retraites, qui est entrée vendredi dans son 44e
jour, s'envenime avec une série d'actions "coup de poing" des
opposants au projet gouvernemental qui ont notamment fait
irruption au siège de la CFDT à Paris.
    Le dirigeant du syndicat réformiste, qui appelle au dialogue
avec le gouvernement sur les modalités du futur système de
retraites par points, a dénoncé une agression violente.
    "Quelques dizaines d’individus se sont introduits violemment
dans les locaux de la confédération CFDT ce midi", a fait savoir
Laurent Berger sur Twitter. "Ils ont agressé verbalement et
physiquement des salariés de la CFDT", a-t-il ajouté.
    Emmanuel Macron a condamné cette intrusion "avec la plus
grande fermeté".
    "Les violences à l'égard de syndicalistes, quels que soient
d'ailleurs les confédérations syndicales, sont une honte pour
notre démocratie et sont inacceptables", a déclaré le chef de
l'Etat, interrogé par LCI.
    L'un des participants à cette action revendiquée par la
"coordination SNCF-RATP" a démenti toute violence. Des images
diffusées sur les réseaux sociaux montrent des militants
pénétrer dans les locaux, dans le 19e arrondissement, et chanter
notamment "On est là!", sans débordements.
    "Il n’y a ni violence, ni verbale ni physique, par contre un
de vos dirigeants a déchiré la veste d’un gréviste présent. Un
autre a bousculé une gréviste", a écrit sur son compte Twitter
Anasse Kazib, qui se présente comme un cheminot membre de Sud
Rail.
    "Ce n'est pas contre les adhérents de la CFDT, mais contre
la bureaucratie qui porte ici le nom de Laurent Berger et est en
train de négocier la régression sociale", a déclaré ce dernier
dans un mégaphone devant les locaux de la CFDT.
    Depuis que le Premier ministre Edouard Philippe a annoncé la
suspension de l'âge pivot à 64 ans, mesure censée ramener le
régime des retraites à l'équilibre en 2027, le front syndical
s'est scindé entre les réformistes de la CFDT et l'Unsa et les
syndicats contestataires - CGT et FO en tête - qui réclament le
retrait du projet de loi.
    
    LE MUSÉE DU LOUVRE FERMÉ
    "On a le droit d'avoir des opinions différentes (...) mais
tout responsable public d'un réseau syndical, politique, doit
être très clair", avait déclaré jeudi soir Laurent Berger sur
BFM TV, invitant Philippe Martinez, secrétaire général de la
CGT, à condamner clairement ce type d'actions.
    Dans un communiqué diffusé vendredi, la CGT déclare qu'elle
"ne cautionne pas ce type d'action", "quels que soient les
désaccords entre organisations syndicales".
    Le dirigeant de la CFDT a fait état de dégradations sur deux
locaux syndicaux, de "propos homophobes" et de "caricatures en
collaborateurs de la Seconde guerre mondiale, en nazis."
    "La violence n'est pas tolérable dans notre démocratie", a
réagi vendredi sur Twitter le président de l'Assemblée nationale
(La République en marche), Richard Ferrand.
    Face à l'essoufflement du mouvement, les opposants à la
réforme s'emploient à marquer leur détermination en diversifiant
leurs actions, au-delà des manifestations et grèves.
    Ainsi, des militants de l'intersyndicale CGC-CGT-FSU-Sud du
Louvre ont provoqué vendredi la fermeture du musée le plus
fréquenté au monde pour protester contre les "orientations
désastreuses" d'Emmanuel Macron.
    "Notre mobilisation s'inscrit aux côtés de tous les agents
grévistes en lutte dans le pays pour une vie digne", peut-on
lire dans un communiqué.
    Vendredi matin à Béziers (Hérault), des manifestants opposés
à la réforme des retraites ont interrompu une émission
délocalisée de RMC, a indiqué la station de radio.
    Jeudi soir, la secrétaire d'Etat à l'Egalité hommes-femmes,
Marlene Schiappa, qui entre en campagne dans le XIVe
arrondissement de Paris pour les municipales de mars, a été
prise à partie lors d'une réunion publique par un groupe de
manifestants. Elle a dénoncé vendredi matin sur Radio Classique
une action "très menaçante" et "antidémocratique".

 (Simon Carraud et Sophie Louet, édité par Jean-Michel Bélot)
 

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