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Renault Nissan-Les discussions butent sur le partage des technologies-sces
information fournie par Reuters 23/10/2022 à 10:39

 (RPT date)

        * 
      Pas encore d'accord sur la propriété intellectuelle (IP)
de
Nissan dans "Ampère"-sources
    

        * 
      Bercy et le METI japonais suivent attentivement les
négociations
    

        * 
      Mitsubishi attend la fin des pourparlers pour investir à
son
tour-source
    

  
    par Gilles Guillaume, Maki Shiraki et David Dolan
       PARIS/TOKYO, 23 octobre (Reuters) - Les discussions
entre Renault et Nissan sur l'investissement du groupe japonais
dans l'entité électrique de son partenaire français, en plein
remaniement d'une alliance vieille de vingt ans, achoppent sur
le partage des technologies, ont dit à Reuters plusieurs sources
proches du dossier.
    Les deux groupes ont confirmé ce mois-ci être en discussions
sur la structure future de Renault Nissan et sur un
investissement potentiel de Nissan dans l'entité "Ampère", que
Renault va créer aux côtés d'une entité "Horse" dédiée aux
motorisations thermiques.
    Dans le cadre de ces discussions, Renault pourrait réduire
progressivement sa participation dans Nissan de 43% à 15%, a
rapporté précédemment Reuters, ramenant les deux constructeurs
sur un pied d'égalité et marquant une révolution pour l'alliance
franco-japonaise fondée en 1999 et longtemps incarnée par le PDG
déchu Carlos Ghosn.
    Les discussions battent toujours leur plein mais selon deux
sources proches du dossier, un accord reste à trouver sur le
partage de la propriété intellectuelle (IP) et des brevets.
    Selon l'une des sources, les constructeurs automobiles
prévoient de faire une annonce le 15 novembre, mais les détails
n'ont pas encore été finalisés et pourraient encore prendre des
semaines.
    "Ce qui importe, c'est ce que Nissan apportera en IP, en
ingénieurs et en projets communs", a dit une des sources. "Comme
toujours dans l'industrie, c'est ce que l'on fait vraiment dans
le monde réel qui compte. L'alliance peut bouger et se
reconstruire si ce n'est pas uniquement financier."
    Selon une autre source, au-delà de l'inventaire des
solutions techniques déjà utilisées par les deux partenaires,
Nissan est particulièrement vigilant sur le partage de ses
toutes nouvelles technologies, notamment celle de la batterie
solide qu'il pilote au sein de l'alliance.
    Renault et Nissan ont refusé de faire un commentaire.
    Le constructeur automobile japonais s'est longtemps ému
d'une situation perçue comme une domination française au sein de
Renault Nissan. De nombreux dirigeants du groupe nippon voient
toujours la relation entre les deux groupes comme déséquilibrée,
surtout en matière de R&D avancée.
         
    L'OMBRE DU POLITIQUE
    Dans une industrie automobile mondiale engagée dans une
course à marche forcée à l'électrification, les technologies
associées sont un enjeu stratégique pour les entreprises comme
pour la France et le Japon.
    L'Etat français, principal actionnaire de Renault, soutient
les discussions en cours, mais à condition qu'elles aident "au
renforcement et au développement de la stratégie d'avenir du
groupe (Renault) et de l'alliance", a souligné le président
Emmanuel Macron dans une interview aux Echos, dimanche dernier,
à la veille du Mondial de l'auto.
    Le ministre de l'Economie Bruno Le Maire a insisté à son
tour mardi au Salon pour dire qu'il attendait des garanties sur
le maintien de projets communs en matière industrielle et
technologique.
    "L'Etat soutiendra tout mouvement ou évolution qui
renforcerait Renault, son développement et donnera
éventuellement un nouvel élan à l'alliance", a poursuivi
vendredi le nouveau directeur général de l'Agence des
participations de l'Etat (APE) Alexis Zajdenweber.
    "Evidemment c'est un sujet qu'on suit. Le concret, les
projets industriels qu'ils font ensemble, c'est ça qui est
essentiel pour l'avenir de Renault."
    Cette insistance est parvenue jusqu'au ministère japonais de
l'Economie et du commerce (METI), a indiqué une des sources,
conduisant le METI à prendre contact avec Nissan pour
l'interroger sur le dossier.
    Le ministère japonais de l'Economie et du commerce n'a pas
répondu à une demande de commentaire de Reuters, tadis que Bercy
s'est refusé à tout commentaire.
    Afin de ramener Renault dans la course à l'électrique, où il
s'est vu détrôner par des nouveaux venus comme Tesla  TSLA.O  ou
des poids lourds comme Volkswagen  VOWG_p.DE  ou Stellantis
 STLA.MI , le directeur général Luca de Meo doit détailler le 8
novembre prochain son projet d'entités "Ampère" et "Horse".
    Selon trois sources, un accord n'a pas non plus encore été
trouvé sur le montant que Nissan investirait dans l'entité
électrique, notamment parce que la valorisation définitive
d'"Ampère" ne sera connue que l'an prochain, lors de son
introduction en Bourse.
    Bloomberg News a rapporté que Nissan investirait entre 500
et 750 millions de dollars pour une participation de 15%.
    Renault est plus pressé que son partenaire de parvenir à un
accord pour répondre aux besoins de financement de la nouvelle
activité, a poursuivi une des sources.
    "Nissan n'a pas un besoin absolu de participer", a-t-elle
dit, ajoutant que le groupe japonais doit lui aussi rendre des
comptes à ses actionnaires sur tous ses investissements.
    Quant à Mitsubishi  7211.T , il ne se positionnera pas sur
"Ampère" tant que les discussions avec Nissan ne seront pas 
bouclées.
    "Au sujet de la filiale électrique de Renault, MMC n'a pas
encore à ce stade engagé un travail détaillé sur son
investissement", a dit à Reuters une porte-parole du troisième
partenaire de l'alliance franco-japonaise.
    "Si MMC investit dans la nouvelle entité de véhicules
électriques de Renault, il ne s'agira toutefois que d'une
participation de quelques pour cents", a dit une autre source.
"Afin de maintenir une bonne alliance."
 (Avec Satoshi Sugiyama à Tokyo et Leigh Thomas à Paris, édité
par Matthieu Protard et Sophie Louet)
 

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