(Actualisé avec détails)
Le constructeur automobile Renault RENA.PA a confirmé dimanche avoir été contacté par le ministère des Armées pour une production de drones, après une information de presse selon laquelle le groupe pourrait s'installer en Ukraine pour cette raison.
Le ministre des Armées Sébastien Lecornu avait annoncé vendredi sur LCI qu'"une grande entreprise produisant des voitures françaises" allait prochainement se lancer dans "un partenariat gagnant-gagnant" avec Kyiv.
"On va se lancer dans un partenariat complètement inédit où une grande entreprise produisant des voitures françaises (...) va s'allier avec une PME de défense française pour armer des lignes de production en Ukraine pour être capables de produire des drones", avait déclaré le ministre.
Renault a confirmé dimanche avoir été contacté par le ministère des Armées pour une production de drones sans toutefois confirmer où ce projet aurait lieu.
"Nous avons été contactés par le ministère des Armées pour une production de drones. Des échanges ont eu lieu, aucune décision n'est prise à ce stade car nous attendons notamment des précisions sur ce projet de la part du ministère", a indiqué le groupe dans une déclaration à Reuters.
Contacté par Reuters, le ministère des Armées a réitéré les propos de Sébastien Lecornu vendredi selon lesquels il "n'appartient pas au ministère d'indiquer quel industriel automobile participe à ce projet, cela relève de l'industriel".
Franceinfo, citant des informations recueillies par ses soins, avait rapporté plus tôt que Renault allait s'installer en Ukraine pour y produire des drones.
S'agissant de la PME de défense française qui pourrait participer au partenariat annoncé par Sébastien Lecornu, le ministère des Armées a déclaré qu'il "(laissait) le soin au partenaire concerné de communiquer".
Le vice-président exécutif de la Commission européenne chargé de la stratégie industrielle, Stéphane Séjourné, avait indiqué en mars que des sous-traitants de l'automobile, voire des constructeurs, pourraient participer à certaines commandes militaires pour aider à renforcer l'industrie européenne de la défense.
Jusqu'ici, cette coopération s'est uniquement matérialisée lors du rachat de la Fonderie de Bretagne par Europlasma, qui prévoit de diversifier la production automobile du site breton vers la fabrication de corps creux d'obus.
(Reportage Gilles Guillaume, rédigé par Camille Raynaud, édité par Kate Entringer)
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