Le géant des maisons de retraite Orpea, lancé depuis un an dans un plan de refondation pour répondre aux nombreuses mises en cause dans sa gestion, a affirmé mardi avoir rétabli un dialogue social en interne et avoir beaucoup recruté.
( AFP / JULIEN DE ROSA )
Affirmant vouloir faire des "équipes" sa "première priorité" pour gérer les maisons de retraite et les cliniques psychiatriques du groupe, le directeur général Laurent Guillot a listé des "progrès" réalisés pour "recruter" et "améliorer" les conditions de travail des 76.000 salariés, dont 26.000 en France.
Dans un secteur qui souffre de problèmes de recrutement, l'entreprise embauche 600 CDI par mois depuis septembre et le taux de CDI a augmenté de 5 points à 85%, a indiqué la nouvelle direction du groupe, lors d'une conférence de presse.
La parution en janvier 2022 du livre "Les Fossoyeurs" du journaliste Victor Castanet, qui avait révélé des maltraitances sur les résidents, le malaise des salariés et de nombreuses malversations financières de l'ancienne direction, a plongé le groupe lourdement endetté dans de grandes difficultés financières.
Alors que l'ancienne direction d'Orpea avait été accusée dans ce livre d'avoir fait obstacle aux acteurs sociaux et favorisé un syndicat maison Arc-en-Ciel, le groupe compte aujourd'hui 600 représentants du personnel, contre 100 dans l'ancien Orpea, ont indiqué ses dirigeants.
Vingt-trois accords sociaux ont été signés, prévoyant notamment des augmentations de salaires, la mise en place d'un 13e mois sur trois ans et un "accord d'intéressement basé largement sur des éléments extrafinanciers" (sécurité, taux de CDI...), ont détaillé les dirigeants.
Le taux moyen de fréquence d'accidents du travail a diminué de 10% à fin 2023 dans l'ensemble du groupe, affirme encore le groupe, qui souligné aussi consacrer 10 millions d'euros à la formation continue.
Le groupe "vise" par ailleurs 500 millions d'euros de cessions immobilières en 2024 dans le cadre de la poursuite de son plan de refondation, indique-t-il dans un communiqué, sans plus de précisions.
Il envisage enfin de se doter d'un nouveau nom. "Nos personnels, aide-soignants, psychologues", sont "fatigués" de voir le nom de l'entreprise toujours "associé" à la maltraitance, a indiqué le directeur général Laurent Guillot.
3 commentaires
Vous devez être membre pour ajouter un commentaire.
Vous êtes déjà membre ? Connectez-vous
Pas encore membre ? Devenez membre gratuitement
Signaler le commentaire
Fermer