
virbac 2 (Crédit: NimlokAustralia / Flickr)
Le spécialiste de la santé animale a publié son chiffre d'affaires du premier semestre avec, à la clé, une croissance organique supérieure aux attentes. La direction a logiquement confirmé les objectifs annuels.
Virbac a publié la semaine dernière son chiffre d'affaires du premier semestre. Après une année 2024 plus difficile et quelques déconvenues boursières, le spécialiste de la santé animale a affiché un montant de facturations en croissance organique de 5,6% sur la période, à 738 millions d'euros, alors qu'Oddo BHF tablait, par exemple, sur une hausse plus limitée de 3,5%. L'activité Animaux de compagnie du laboratoire vétérinaire a enregistré une progression de 7,1% à taux de change et périmètre constants, portée par les «gammes dentaires, dermatologie, petfood et produits de spécialité», tandis que la branche Animaux d'élevage a également connu une hausse notable, de 5,1%, « principalement générée par le segment des ruminants avec nos gammes de vaccins, produits nutritionnels et anti-inflammatoires pour bovins.» L'effet devises a cependant été plus fort que prévu (-2,8%, contre -1,3% prévu par le cabinet).
La majorité des régions couvertes par le groupe ont participé à cette croissance. L'Europe, l'Amérique du Nord, l'Amérique latine, la zone IMEA (Inde, Moyen-Orient, Afrique) ainsi que l'Asie de l'Est ont toutes affiché des performances en hausse sur la période, avec, certes, quelques contrastes intra-zones, comme le souligne encore Oddo BHF. L'Europe centrale et orientale a enregistré une croissance de 27,4% en données publiés, tandis que les ventes dans l'Hexagone sont restées stables. Même chose pour la zone Amérique latine (+8,2% au global mais -11,2% au Chili) et Pacifique, -7,9% notamment dû au recul des ventes en Australie de 11,4%, mais les facturations en Nouvelle-Zélande ont progressé de 7,6%. Ces contrastes «[induisent]un peu d'inconfort» dans les prévisions de chiffre d'affaires, selon l'analyste en charge du dossier au sein du bureau de recherche.
Objectifs annuels reconfirmés
Virbac a par ailleurs confirmé à nouveau ses perspectives 2025, soit une croissance du chiffre d'affaires entre 4% et 6% en organique, un ratio du bénéfice avant intérêts et taxes (Ebit ajusté) sur chiffre d'affaires de 16% ainsi qu'une trésorerie en hausse de 80 millions d'euros à fin 2025. Virbac a rassuré sur les impacts des droits de douane de Donald Trump, qui ne devraient avoir qu'un «impact modéré», dans la mesure où deux tiers des ventes outre-Atlantique sont issues d'usines locales. L'entreprise espère que cette proportion atteindra 80% d'ici fin 2026, fruit des investissements actuellement menés dans le pays.
Oddo BHF met également en avant que les effets de base «vont devenir moins pénalisants», tandis que l'arrivée de Paul Martingell en tant que directeur général devrait «aider à rassurer et dresser de nouvelles lignes stratégiques d'ici six mois». Le bureau de recherche, tout comme Portzamparc, qui reste à l'achat, confirme son opinion de «surperformance» sur le titre.
Le rebond est confirmé pour Virbac, qui pourra compter sur l'arrivée de nouveaux produits et de potentielles opportunités de croissance externe. Oddo BHF vise 395 euros et Portzamparc 428,50 euros. Nous sommes également acheteurs avec un objectif de 430 euros.
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