Aller au contenu principal Activer le contraste adaptéDésactiver le contraste adapté
Plus de 40 000 produits accessibles à 0€ de frais de courtage
Découvrir Boursomarkets
Fermer

REACTIONS au plan Trump sur le Proche-Orient
information fournie par Reuters 29/01/2020 à 11:30

 (.)
    WASHINGTON, 29 janvier (Reuters) - Réactions à la
présentation par Donald Trump d'un plan de paix pour le
Proche-Orient qui entérine la souveraineté israélienne sur les
colonies de Cisjordanie et propose quatre ans de négociations
pour parvenir à la création d'un Etat palestinien morcelé avec
une capitale dans la partie Est de Jérusalem.  
    
    BENJAMIN NETANYAHU, Premier ministre israélien 
    "Vous avez dessiné aujourd'hui un avenir brillant, un avenir
brillant pour les Israéliens, pour les Palestiniens et pour la
région, en présentant une voie réaliste vers une paix durable."
    "Je sais qu'il y aura de l'opposition. Il y a toujours de
l'opposition. Je sais qu'il y aura de nombreux obstacles le long
de la route, beaucoup de critiques. Mais nous avons un vieux
proverbe juif qui dit: 'Si ce n'est pas maintenant, alors quand?
Si ce n'est pas nous, alors qui?'"
    
    MAHMOUD ABBAS, président de l'Autorité palestinienne
    "Je dis à Trump et Netanyahu : Jérusalem n'est pas à vendre,
nos droits dans leur ensemble ne sont pas à vendre et ne sont
pas l'objet de marchandages. Et votre accord, cette
conspiration, ne passera pas."
    
    SAMI ANOU ZOUHRI, responsable du mouvement palestinien Hamas
    "La déclaration de Trump est agressive et provoquera
beaucoup de colère. La déclaration de Trump sur Jérusalem est
absurde et Jérusalem sera toujours une terre pour les
Palestiniens (...). Les Palestiniens contesteront et accord et
Jérusalem restera une terre palestinienne."
    
    AHMED ABOUL GHEÏT, secrétaire général de la Ligue arabe
    Une première lecture du plan Trump suggère une vaste perte
pour les droits légitimes des Palestiniens. Mais, ajoute-t-il,
la Ligue arabe "étudie avec soin la vision américaine. Nous
sommes ouverts à toute initiative prise pour parvenir à la
paix".
    
    AYMAN SAFADI, ministre jordanien des Affaires étrangères 
    "La Jordanie soutient tous les efforts sincères visant à
obtenir une paix juste et globale", dont la seule voie est
l'établissement d'un Etat palestinien indépendant sur les
frontières d'avant (la guerre des Six-Jours en) 1967 avec
Jérusalem-Est pour capitale.
    
    Le HEZBOLLAH libanais, dans un communiqué
    "Le projet de règlement contenu dans ce plan est des plus
dangereux. Il vise à se débarrasser du droit au retour (des
réfugiés palestiniens), à priver le peuple palestinien de son
droit sur ses terres (...) et à créer des tensions sociales et
démographiques et de la sédition qui ne serviront que les
intérêts de l'ennemi et ses buts expansionnistes."
    
    En IRAN, le ministre des Affaires étrangères, Mohammad Javad
Zarif, a estimé que "cette prétendue vision pour la paix n'est
qu'un projet rêvé par un promoteur immobilier en faillite, un
cauchemar pour la région et pour le monde et, espérons-le, une
piqûre de rappel pour tous les musulmans qui se sont trompés de
cible".
    
    En ARABIE SAOUDITE, le roi Salman a réaffirmé lors d'un
entretien téléphonique avec Mahmoud Abbas l'engagement du
royaume sur la question des droits palestiniens, a rapporté
l'agence de presse officielle saoudienne.
    Dans un communiqué, le ministère des Affaires étrangères
redit le soutien du royaume à toutes les initiatives visant à
parvenir à une solution "juste et globale de la question
palestinienne". "Le royaume apprécie les efforts de
l'administration du président Trump pour mettre en place un plan
de paix global entre les parties palestiniennes et israéliennes,
et soutient l'ouverture de négociations de paix directes entre
la Palestine et Israël sous les auspices des Etats-Unis."
    
    En TURQUIE, le ministère des Affaires étrangères rejette un
"plan d'annexion qui vise à tuer la solution à deux Etats et à
voler des terres aux Palestiniens". Ce plan est "mort-né",
ajoute-t-il. 
    
    En EGYPTE, le ministère des Affaires étrangères a appelé
"les parties concernées à examiner de manière attentive et
minutieuse la vision américaine pour parvenir à la paix et à
ouvrir les canaux du dialogue, sous les auspices des Etats-Unis,
pour la reprise des négociations". 
    
    Au QATAR, le ministère des Affaires étrangères a déclaré
qu'il appréciait les efforts américains pour trouver une
solution au conflit tant que ceux-ci respectent le cadre de la
légitimité internationale. 
    Selon des propos rapportés par la chaîne de télévision Al
Jazeera, le ministère a ajouté qu'il était impossible de
parvenir à la paix sans protéger les droits des Palestiniens
avec l'instauration d'un Etat souverain conformément aux
frontières de 1967. 
    
    En FRANCE, le ministère des Affaires étrangères a rappelé
l'attachement de la France à une solution à deux Etats
respectant les principes acceptés au niveau international et les
"aspirations légitimes des Israéliens comme des Palestiniens".
 
    
    JOSEP BORRELL, haut représentant de l'Union européenne pour
la politique extérieure, estime que les propositions de Donald
Trump sont une occasion de relancer les négociations en vue
d'une "solution viable" au conflit israélo-palestinien qui
"prenne en compte les aspirations légitimes des Palestiniens
comme des Israéliens, respecte toute les résolutions concernées
de l'Onu et les paramètres internationalement agréés".
    Borrell souligne dans un communiqué que l'UE va étudier de
près le plan américain mais prévient: Israéliens et Palestiniens
doivent montrer "un engagement véritable en faveur d'une
solution à deux Etats, seule manière réaliste de mettre fin au
conflit".
    
    Aux NATIONS UNIES, les services du secrétaire général,
Antonio Guterres, ont rappelé la position de l'Onu en faveur
d'une solution à deux Etats "telle que définie au fil des années
par les résolutions pertinentes du Conseil de sécurité et de
l'Assemblée générale".
    "Les Nations unies restent engagées dans un soutien aux
Palestiniens et aux Israéliens pour résoudre le conflit sur la
base des résolutions de l'Onu, du droit international et des
accords bilatéraux et mettre en oeuvre la vision de deux Etats -
Israël et la Palestine - vivant côte à côte dans la paix et la
sécurité à l'intérieur de frontières reconnues, sur la base des
lignes d'avant (la guerre des Six-Jours en) 1967."
    
    DOMINIC RAAB, ministre britannique des Affaires étrangères
    "C'est à l'évidence une proposition sérieuse. Seuls les
dirigeants d'Israël et des territoires palestiniens pourront
déterminer si ces propositions peuvent répondre à leurs besoins
et aux aspirations des peuples qu'ils représentent. Nous les
encourageons à donner à ces plans un examen sincère et juste et
à voir s'ils pourraient constituer une première étape sur la
voie du retour aux négociations."
    
    NAFTALI BENNETT, ministre israélien de la Défense
    "Nous ne laisserons pas le gouvernement d'Israël reconnaître
un Etat palestinien en tout état de cause." 
    
    ROBERT MALLEY, président de l'International Crisis Group
(ICG)
    "En dehors des considérations de politique intérieure et
israélienne qui ont déterminé le moment de la publication de ce
plan, le message aux Palestiniens, réduit à l'essentiel, est :
vous avez perdu, tournez la page. Et le message aux autres
partenaires est qu'ils ont causé de graves torts en approuvant
des demandes palestiniennes jugées irréalistes par l'équipe
Trump."
    
    ABDOULKHALEQ ABDOULLA, politologue aux Emirats arabes unis
    "Il y a cent ans, la déclaration Balfour a donné 40% de la
Palestine aux Israéliens et aujourd'hui, la déclaration Trump a
offert le reste de la Palestine à l'ennemi israélien."

 (Rédactions de Reuters, version française Jean-Stéphane Brosse
et Henri-Pierre André)
 

0 commentaire

Signaler le commentaire

Fermer

Mes listes

Cette liste ne contient aucune valeur.