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Rabat-Manifestation pour la libération des militants du Rif en détention
information fournie par Reuters 15/07/2018 à 18:55

    RABAT, 15 juillet (Reuters) - Plusieurs dizaines de milliers
de personnes ont manifesté dimanche dans les rues de la capitale
marocaine, Rabat, contre la condamnation à des peines de prison
des meneurs du mouvement de contestation de la région du Rif.
    Brandissant des portraits des militants en détention et
agitant des drapeaux aux couleurs berbères bleu, vert, jaune et
rouge, les manifestants ont scandé "Liberté, dignité et justice
sociale!", "Vive le Rif!" et "Le peuple veut la libération
immédiate des détenus du Rif!"
    Un tribunal de Casablanca a condamné en juin 39 personnes,
dont le chef de la contestation, Nasser Zefzafi, à des peines
allant jusqu'à 20 ans de prison en lien avec un mouvement de
contestation qui a ébranlé le Maroc à la fin 2016 et au début
2017.
    Les manifestations ont éclaté après la mort d'un poissonnier
qui est mort écrasé à l'intérieur d'une benne à ordures où il
tentait de récupérer des poissons qu'avait confisqués la police,
en octobre 2016 à Al Hoceima, une ville du nord du royaume.
    Les personnes incarcérées et leurs familles avaient appelé à
cette marche dimanche, qui a rassemblé des sympathisants
d'associations berbères, des partis de l'opposition de gauche,
des militants des droits de l'homme et des partisans du
mouvement islamiste interdit Al Adl wal Ihsan.
    "Nous allons poursuivre nos manifestations jusqu'à la
libération de nos fils", a dit à Reuters la mère de Nasser
Zefzafi, Zoulikha.
    S'adressant à une foule évaluée par des militants à au moins
30.000 personnes, le père de Nasser Zefzafi, Ahmed, a invoqué
les doléances des habitants du Rif et leur sentiment d'être
marginalisés, et a dénoncé un verdict politique.
    "Le Rif unit le Maroc dans cette marche", a-t-il ajouté.
    Les autorités n'ont pas donné d'estimation du nombre de
manifestants.
    Les manifestations à Al Hoceima, ainsi que celles du début
2018 dans la ville minière de Jerada, ont représenté l'agitation
la plus importante au Maroc depuis les manifestations du
"printemps arabe" en 2011, qui avaient conduit le roi Mohamed VI
à concéder certaines de ses prérogatives à un parlement élu.
    Après les manifestations dans le Rif, le roi a limogé trois
ministres et plusieurs autres responsables, pour manque de
progrès dans un plan de développement dans cette région.
    Ahmed Dgherni, l'un des fondateurs du mouvement berbère, a
estimé que la manifestation de Rabat était "un référendum
populaire qui a rassemblé des tendances politiques différentes"
en faveur de la cause de la liberté.
    L'un des responsables d'Al Adl wal-Ihsan, Omar Amkasso, a
dit quant à lui que la marche visait "à réclamer la libération
immédiate des militants et le développement des régions
marginalisées du Maroc".

 (Ahmed Eljechtimi; Eric Faye pour le service français)
 

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