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Quelle place faut-il allouer à la Chine dans votre épargne ?
information fournie par H24 Finance pour Boursorama 23/04/2021 à 17:03

(Crédits photo : Adobe Stock -  )

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La bourse chinoise a affiché 96% de performance entre fin 2016 et fin 2020. C'est mieux que les marchés d'actions américaines (+79%), les émergents (+55%), le Japon (+44%) et l'Europe (+36%) d'après les chiffres de DNCA Finance. A noter que le tir était encore relativement groupé au T1 2020. Depuis, tout a changé…

Un marché très dynamique malgré la pandémie

La Chine est la première grande puissance à sortir de la crise sanitaire. « Les perspectives sont excellentes et de nombreuses entreprises se développent très rapidement dans des secteurs à forte croissance tels que l'intelligence artificielle, la santé ou encore l'électrification des véhicules », indique Yann Louin, Senior Sales Manager chez Pictet AM.

15x : c'est le multiple des bourses émergentes sur les prévisions bénéficiaires de 2021 et aussi celui de la cote chinoise, à comparer aux actions européennes autour de x17, des actions nippones à x18 et des actions américaines à x23. La volatilité chinoise est plus élevée mais les niveaux plus raisonnables : un mix favorable à moyen et long terme.

« Le marché chinois, malgré la pandémie, montre toujours une vigueur impressionnante », constate Nicolas Lemaire, Analyste Financier chez Nortia.

Des éléments structurellement attractifs

Plusieurs caractéristiques du pays sont à l'origine de cette attractivité. En premier lieu, la démographie, élément central de la puissance chinoise : 60% de la population est urbaine et cette urbanisation croissante exerce un levier puissant sur les besoins en infrastructures. Le PIB par habitant se situe encore dans les zones basses à l'échelle mondiale, à proximité de ceux du Mexique, de l'Argentine, de la Russie et de la Thaïlande, ce qui indique une marge de progression considérable. Si ce PIB par tête place le pays dans la catégorie des émergents, la taille du PIB global place le pays sur le podium des économies mondiales. Pour Stéphane Vonthron, Directeur Commercial Distribution chez J.P. Morgan AM, la fuite en avant vers la croissance est nécessaire pour des raisons politiques et pour que le pays devienne riche avant que la population ne devienne « vieille ».

Alexandre Attal, Analyste et Gérant de Portefeuilles chez Russell Investments France, insiste sur la résistance exceptionnelle de l'économie chinoise : « Après 6,1% de croissance en 2019, le PIB a continué de croitre en 2020 avec un exercice clos à + 2,3 % ! » Il ajoute que le confinement ne s'impose plus à la population et ne voit pas comment l'économie chinoise (16% du PIB mondial en 2020) ne pourra pas être n°1 devant les Etats-Unis (25% du PIB mondial) d'ici quelques années. Il faut cependant tenir compte des moyens que développeront les Etats-Unis pour contrer l'ascension chinoise, y compris sur le plan géostratégique. Les affrontements continueront et provoqueront des phases d'inquiétude.

Par ailleurs, l'accord RCEP (Regional Comprehensive Economic Partnership) participe à l'ambition chinoise et mènera vers une expansion considérable de la classe moyenne. « 2/3 des classes moyennes mondiales se trouveront en Asie dans les prochaines années. Le principal thème d'investissement de JP Morgan AM est résolument l'essor de la classe moyenne », assène Stéphane Vonthron. La forte croissance de cette classe moyenne va entraîner l'explosion de services à valeur ajoutée très profonde.

Comment miser sur la Chine ?

En dépit de l'attractivité du pays et des bonnes performances boursières, la Chine reste très largement sous-pondérée dans les portefeuilles des investisseurs étrangers. La détention des entreprises cotées est domestique à 97% contre 70% aux Etats-Unis et 50% en Europe. C'est un atout des Chinois leur permettant de poursuivre la croissance sans dépendre excessivement du reste du monde.

Il existe différentes catégories de titres chinois. En Chine continentale se trouvent les actions A, cotées en RMB à la bourse de Shanghai ou de Shenzhen, et les actions B cotées en devises étrangères dans les mêmes places boursières. A Hong Kong, on peut acquérir les actions H, titres historiques des actions chinoises, et les Red Chips, titres d'entreprises chinoises contrôlées par l'Etat. Dans les places étrangères, les investisseurs peuvent acheter des titres de sociétés constituées en dehors de la Chine dont le chiffre d'affaires provient de la Chine néanmoins. Les ADR cotés à New York sont les exemples les plus connus.

Cependant, cela reste encore compliqué pour l'épargnant français d'y investir en direct. Mais de nombreux fonds accessibles à l'assurance-vie proposent des stratégies permettant d'accéder aux actions de l'empire du Milieu.

2 commentaires

  • 23 avril 17:55

    La Bourse de Shanghaï est passée de l'indice 3000 fin 2012 à 3000 en 2018 et 3470 aujourd'hui, après avoir traversé une grosse bulle et un krach en 2015 - 2016. Elle n'a pas pris 96 % depuis 2016. D'où sort-il ce chiffre ? Elle a perdu 15 % depuis les plus hauts de février 2021. Sans doute un potentiel. Mais les autorités semblent surveiller les bulles comme le lait sur le feu... Pourtant, pas de bulle, sauf sur les technos qui ont pas mal dégonflé toutefois depuis février


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