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Qu’est-ce que l’investissement contrariant ?
information fournie par H24 Finance pour Boursorama 04/04/2018 à 09:58

Qu’est-ce que l’investissement contrariant? Selon l’adage boursier : « il faut vendre au son du violon et acheter au son du canon »

Qu’est-ce que l’investissement contrariant? Selon l’adage boursier : « il faut vendre au son du violon et acheter au son du canon »

Qu’est-ce que l’investissement contrariant ou « contrarian » (dans la langue de Shakespeare) ?

Si on devait le résumer à une formule, la meilleure serait l’adage boursier : « il faut vendre au son du violon et acheter au son du canon », c’est-à-dire acheter quand tout le monde fuit le marché et vendre quand tout le monde veut acheter. L’investissement contrariant consiste donc à investir à contre-courant du marché.

Mais quel est le fondement théorique de cette méthodologie d’investissement ?

Un investisseur contrariant pense que lorsqu’un très grand nombre d’investisseurs sont positifs sur une valeur, à priori tous l’ont en portefeuille (puisqu’ils sont très positifs) et la valeur est donc à un pic puisque pour que son prix augmente il faut des acheteurs supplémentaires. Ces derniers seront peu nombreux dans la mesure où presque tous les investisseurs seront déjà investis sur la valeur. Le potentiel de hausse est faible et la baisse est proche. A l’inverse, lorsque plus personne ne veut d’un titre, ce dernier n’est plus présent dans les portefeuilles et donc peu d’investisseurs peuvent encore le vendre. Ainsi le potentiel de baisse est faible puisqu’il faut des vendeurs pour faire baisser un titre. Le prochain mouvement sera probablement la hausse selon l’investisseur contrariant.

Cette technique est utilisée pour tout ou partie par de nombreux gérants…

Par exemple, chez Edmond de Rothschild Asset Management, le gérant d’EdR Emerging Bonds l’utilise à plein. Sur ce fonds de dette émergente, on retrouvera souvent en portefeuille les pays faisant l’actualité dans le mauvais sens du terme (Venezuela, Ukraine…). Chaque risque a un prix. Si le prix est attractif compte tenu du risque, le gérant investit. Or, c’est sur ces dossiers honnis des marchés que le gérant trouve de la valeur.

Toujours sur la thématique obligataire, Michael Hasenstab, le gérant obligataire star chez Franklin Templeton, n’a lui aussi pas hésité à investir sur l’Ukraine au moment où personne ne voulait financer le pays, idem pour l’Irlande au moment de la crise de la dette européenne. Les deux investissements se sont révélés très profitables.
Chez Fidelity, le fonds Fidelity France a été repris par Bertrand Puiffe depuis fin 2017 sur ce même concept : l’investissement contrariant. Bien entendu les fonds précédemment cités ne sont pas que contrariants mais cette méthode rentre dans le process de gestion.

En revanche cette technique de gestion a ses inconvénients…

Bien souvent, ces titres/thématiques dont personne ne veut continuent à baisser (si personne n’en veut, personne n’en achète) avant qu’un catalyseur ne fasse changer le marché d’avis et que la hausse s’enclenche. Ainsi, ces idées d’investissement peuvent contre performer pendant un long moment avant de donner tout leur potentiel.
Avec l’investissement contrariant, il faut savoir faire le dos rond.  Par ailleurs, à éviter systématiquement les titres les plus populaires, on passe souvent à côté de grands succès boursiers : Amazon, Microsoft, L’oréal…

Comme chaque méthodologie/technique de gestion, l’investissement contrariant a ses adeptes et ses détracteurs, ses avantages et ses inconvénients. A chaque investisseur de se faire son propre avis.

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