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Puigdemont peut être extradé pour détournement de fonds, dit le tribunal du Schleswig-Holstein
information fournie par Reuters 12/07/2018 à 15:48

 (Actualisé, réactions de Sanchez et Puigdemont)
    BERLIN, 12 juillet (Reuters) - L'ancien chef de l'exécutif
catalan Carles Puigdemont peut être extradé d'Allemagne vers
l'Espagne pour détournement de fonds publics mais pas pour
"rébellion" contre le gouvernement de Madrid, a déclaré jeudi le
tribunal suprême du Land du Schleswig-Holstein.
    Le 1er juin dernier, le parquet fédéral allemand avait
officiellement demandé l'extradition de Puigdemont, poursuivi en
Espagne après la proclamation d'indépendance de la Catalogne en
octobre dernier.  
    Une source proche des avocats de l'ancien dirigeant catalan
a déclaré que ceux-ci feraient appel de toute décision de
l'extrader.
    "Le tribunal (suprême du Schleswig-Holstein) a décidé ce
matin qu'une extradition pour détournement de fonds publics
pouvait être autorisée", a dit une porte-parole de la cour.
    La décision revient maintenant au parquet fédéral, qui a
fait savoir qu'il se prononcerait rapidement.
    Carles Puigdemont, recherché par la justice espagnole après
avoir proclamé l'indépendance de la Catalogne en octobre
dernier, s'était réfugié à Bruxelles. Il a été arrêté en mars au
Schleswig-Holstein, dans le nord de l'Allemagne, alors qu'il
revenait d'une réunion au Danemark.
    Début avril, le tribunal du Schleswig-Holstein a autorisé sa
remise en liberté moyennant le versement d'une caution de 75.000
euros.   
    La décision du tribunal régional allemand intervient deux
jours après une rencontre "cordiale" entre le nouveau chef du
gouvernement espagnol, le socialiste Pedro Sanchez, et le
nouveau président catalan Quim Torra, également favorable à
l'indépendance.  
    Interrogé en marge du sommet de l'Otan jeudi à Bruxelles,
Pedro Sanchez a déclaré qu'il respectait les décisions
judiciaires concernant Puigdemont, qu'elles soient allemandes,
belges ou espagnoles.
    Il a toutefois souligné que l'ancien président de la
Généralité devrait être jugé en Espagne pour son rôle dans la
tentative de sécession.
    L'accusation de détournement de fonds publics peut entraîner
une peine maximale de huit ans de prison, celle de rébellion une
peine pouvant aller jusqu'à 30 ans de détention.
    "Le principal mensonge proféré par l'Etat espagnol (celui de
rébellion) a été rejeté. La justice allemande dément que le
référendum du 1er octobre (2017 sur l'indépendance de la
Catalogne) était une rébellion", a réagi Carles Puigdemont sur
Twitter.
    Il a également dénoncé le maintien en détention provisoire
en Espagne de six anciens membres de l'exécutif catalan, de
l'ancien président du Parlement de Barcelone et de deux
responsables d'ONG pro-indépendance.

 (Holger Hansen et Belen Carreño; Guy Kerivel pour le service
français)
 

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