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Près de 300 civils tués et des hôpitaux touchés en Syrie - Onu
information fournie par Reuters 18/02/2020 à 20:04

 (Actualisé avec négociations russo-turques)
    BEYROUTH/GENEVE, 18 février (Reuters) - Les bombardements du
régime syrien et de son allié russe contre les derniers bastions
des opposants à Bachar al Assad, dans le Nord-Ouest syrien ont
fait plus de 300 morts et 900.000 déplacés parmi les civils
depuis le début de l'année, ont annoncé mardi les Nations unies.
    "Les civils qui fuient les combats sont contraints de se
réfugier dans des zones dépourvues d'abris dont la taille se
réduit d'heure en heure", a déclaré la Haute-Commissaire de
l'Onu aux droits de l'Homme Michelle Bachelet.
    "Et ils sont toujours bombardés. Ils n'ont tout simplement
nulle part où aller", a-t-elle ajouté dans un communiqué dans
lequel elle a exprimé "son horreur" face à l'ampleur de la crise
humanitaire en Syrie. 
    Le régime syrien, appuyé militairement par la Russie, a
repris en décembre ses bombardements dans le nord-ouest du pays,
notamment dans la province d'Alep et celle d'Idlib, dernier
grand bastion des opposants à Bachar al Assad.
    Depuis le début de cette offensive, près de 900.000
personnes - dont 80% de femmes et d'enfants - ont fui les zones
de conflit dans les deux provinces, selon David Swanson,
porte-parole de l'Onu. 
    Toujours selon l'Onu, 298 civils ont été par ailleurs tués
depuis le 1er janvier, des morts causées à 93% par le
gouvernement syrien et ses alliés. 
    Les hôpitaux et les centres de soins ne sont pas épargnés à
l'image de celui d'Al Kinana, situé à Darat Izza, dans la
province d'Alep, où deux employés ont été blessés lundi et les
murs éventrés. 
    "Le grand nombre d'attaques contre des hôpitaux, des
installations médicales et des écoles laisse à penser qu'elles
ne peuvent pas toutes être accidentelles", a indiqué Rupert
Colville, porte-parole de Michelle Bachelet, prié de dire si
Damas et Moscou visaient délibérément les civils et les
bâtiments protégés. 
    La Turquie, qui a accueilli 3,6 millions de réfugiés depuis
le début du conflit, redoute un nouvel afflux et accuse la
Russie de violer les accords de "désescalade" concernant la
province d'Idlib conclus en 2017. 
    Ankara continue toutefois à négocier avec Moscou, mais a
fait savoir mardi que les discussions entamées la veille
n'étaient "pas satisfaisantes" et a annoncé l'envoi de renforts
dans la région. Plusieurs soldats turcs déployés dans le cadre
des accords conclus avec la Russie y ont été tués au début du
mois.  
    Selon Moscou, les deux parties ont réaffirmé leur
attachement aux accords de 2017. Le communiqué russe ne parle
pas des exigences de la Turquie, qui réclame un repli des forces
syriennes engagées dans la province d'Idlib.    

 (Eric Knecht et Stephanie Nebehay, version française Marine
Pennetier et Jean-Philippe Lefief, édité par Jean-Stéphane
Brosse)
 

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