(Actualisé avec citations § 5-6-9) XIAMEN, Chine, 5 septembre (Reuters) - Vladimir Poutine a estimé mardi que des sanctions accrues contre la Corée du Nord n'auraient pas d'effet sur l'attitude du régime de Pyongyang et a prôné un "dialogue nécessaire". Un projet de nouvelle résolution est à l'étude aux Nations unies, à l'initiative des Etats-Unis, à la suite de l'essai nucléaire annoncé dimanche par la Corée du Nord, le sixième de son histoire, le plus puissant à ce jour. Pour le président russe, des sanctions accrues ne changeront pas le comportement de la direction nord-coréenne mais pourraient en revanche conduire à des "souffrances humanitaires". Poutine, qui s'exprimait à l'issue du sommet des BRICS à Xiamen, dans le sud-est de la Chine, a également mis en garde contre "l'hystérie militaire insensée" de la crise autour des programmes nucléaire et balistique de Pyongyang. "La Russie condamne les exercices de la Corée du Nord, nous considérons qu'ils sont une provocation (...) Mais intensifier l'hystérie militaire ne mènera à rien de bon. Cela pourrait mener à une catastrophe globale", a-t-il dit. "Il n'y a pas d'autre voie que la voie pacifique", a-t-il ajouté, estimant qu'adopter de nouvelles sanctions était "une voie sans issue" même s'il s'est dit prêt, sans plus de précision, à discuter de "certains détails". Lors d'une réunion du Conseil de sécurité des Nations unies, la représentante des Etats-Unis, Nikki Haley, a annoncé lundi que Washington allait soumettre un nouveau projet de résolution sur la Corée du Nord et espérait un vote d'ici lundi prochain. La diplomate américaine a réclamé les "mesures les plus fortes possibles" à l'encontre de Pyongyang. Mais le régime nord-coréen ne mettra pas un terme à ses essais de missile tant qu'il ne se sentira pas en sécurité, a souligné Vladimir Poutine. Nombre d'analystes estiment qu'en intensifiant les programmes nucléaires et balistiques, le dirigeant de la République populaire démocratique de Corée, Kim Jong-un, instruit du sort des régimes ayant accepté de renoncer à des programmes d'armement comme l'Irak de Saddam Hussein ou la Libye de Mouammar Kadhafi, cherche à se doter d'une "assurance-vie" à même d'affermir la légitimité et de garantir la survie de son régime. (Denis Pinchuk avec Polina Devitt et Christian Lowe à Moscou; Henri-Pierre André pour le service français)
Poutine juge de nouvelles sanctions contre Pyongyang sans effet
information fournie par Reuters 05/09/2017 à 10:51
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