
(Crédits photo : Eramet - )
Le 20/01/2022
Nous remplaçons notre ligne de titres TF1, intégralement liquidée ce jour, par l'achat concomitant de 100 actions Eramet au prix de 95,40 euros. Notre objectif est de miser sur une poursuite de l'appréciation de matières premières minières portée par une demande de plus en plus forte. Eramet est présent dans l'extraction des métaux (manganèse, nickel, sables minéralisés) et dans la transformation d'alliages à forte valeur ajoutée, avec un positionnement renforcé sur le marché de la transition énergétique.
L'activité historique de production de nickel, notamment en Nouvelle-Calédonie, ne compte désormais que pour quart du chiffre d'affaires. Eramet a acquis une position envieuse de leader mondial de la production de manganèse qui représente 48% de l'activité et qui voit ses prix nettement repartir à la hausse. La division « alliages de haute performance » (18% du chiffre d'affaires) a souffert l'an dernier du ralentissement de la demande issue de l'industrie automobile et aéronautique, mais celle-ci devrait repartir de l'avant cette année, avec le recul attendu de la pandémie de Covid 19. Même chose pour les « sables minéralisés » représentant 8% de l'activité.
Eramet a annoncé fin 2021 sa décision de relancer la construction de son usine de lithium en Argentine destinée à répondre à l'explosion de la demande batteries pour les voitures électriques. Le groupe minier détenait déjà un stock important de lithium en Argentine, mais il avait suspendu ses projets de développement en avril 2020 au début de la pandémie de COVID-19. La construction de l'usine démarrera au premier trimestre 2022 pour une entrée en production début 2024. Elle sera exploitée dans le cadre d'une coentreprise détenue à 50,1% par Eramet, qui assumera la gestion opérationnelle, tandis que son partenaire Tsingshan (49,9%) financera la construction de l'usine.
Eramet publiera ses comptes annuels le 23 février. Ceux-ci devraient être marqués par les bonnes performances opérationnelles de la division Mines & Métaux, en dépit des perturbations liées à la pandémie en Nouvelle-Calédonie ayant exacerbé les difficultés de son activité nickel dans le pays. Le 25 octobre dernier, après avoir annoncé une hausse de 34% de son chiffre d'affaires trimestriel, le groupe avait en effet relevé ses objectifs financiers pour l'ensemble de l'année.
La direction avait indiqué s'attendre à un bénéfice avant intérêts, impôts, dépréciations et amortissement (Ebitda) proche d'un milliard d'euros, contre une prévision précédente de plus de 850 millions d'euros. Elle avait notamment indiqué que la hausse des prix des minerais a permis d'absorber des coûts de transport et de l'énergie plus élevé qu'auparavant.
Le titre se paie deux fois et demi le résultat opérationnel avancé par la direction pour 2021 et à peine plus de 4 fois le profit net par action attendu pour 2022.
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