Le constructeur allemand de voitures de sport Porsche a annoncé lundi sa décision de renoncer à produire ses propres batteries pour ses véhicules électriques, nouveau coup dur pour les efforts européens dans le domaine des automobiles électriques.

( AFP / RONNY HARTMANN )
"Porsche cessera de poursuivre sa propre production de cellules de batterie pour des raisons de volume et d'économies d'échelle insuffisantes", a déclaré le président du directoire du constructeur, Oliver Blume, dans un communiqué.
Cette décision illustre les difficultés que rencontrent les entreprises européennes pour s'imposer face aux géants chinois des batteries pour véhicules électriques, comme CATL.
"L'électromobilité restera toutefois un mode de propulsion essentiel à l'avenir pour nos voitures de sport", a souligné M. Blume.
L'arrêt de cette production doit entraîner le licenciement de 200 des 286 employés de l'usine de Cellforce, filiale de Porsche spécialisée dans le développement et la production de batteries lithium-ion haute performance, avait signalé un représentant du syndicat IG Metall la semaine dernière.
Certains de ces salariés pourront retrouver un emploi au sein de PowerCO, filiale de batteries de la maison mère, a indiqué Porsche lundi dans son communiqué.
Cellforce se concentrera désormais sur son activité de recherche et développement pour les cellules de batteries.
La décision de Porsche est annoncée à peine trois ans après le lancement du site pilote de Cellforce à Kirchentellinsfurt, près de Stuttgart (sud-ouest), qui avait bénéficié de 60 millions d'euros d'aides publiques, d'après le quotidien économique Handelsblatt.
Initialement l'usine devait atteindre une production équivalente à 1 GWh par an, soit une capacité de stockage nécessaire pour faire rouler 10.000 véhicules chaque année.
Ce revers de Porsche survient dans un contexte difficile pour l'industrie européenne des batteries pour véhicules électriques. Le groupe suédois Northvolt, fabricant de ces batteries le plus en vue en Europe, a déposé le bilan en mars, ses actifs étant en grande partie repris par son concurrent américain Lyten.
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