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POINT HEBDO-Les marchés face à la croissance en Chine, à la BCE et aux résultats
information fournie par Reuters 14/10/2024 à 07:00

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Les chiffres de la croissance économique chinoise, les ventes au détail aux Etats-Unis et la décision de la Banque centrale européenne (BCE) concernant les taux d'intérêt occuperont les investisseurs au cours de la semaine à venir, sans oublier la saison des résultats des entreprises des deux côtés de l'Atlantique et les anticipations concernant le premier budget du nouveau gouvernement travailliste au Royaume-Uni.

Tour d'horizon des perspectives des marchés dans les jours à venir :

1/ LA CHINE EST-ELLE SUR LA BONNE VOIE ?

Les chiffres du produit intérieur brut (PIB) du troisième trimestre, qui seront publiés vendredi 18 octobre, constitueront le point culminant d'une semaine chargée en données en provenance de la deuxième économie mondiale, sous les feux de la rampe car les marchés attendent que le gouvernement en fasse plus pour relancer une croissance morose.

La Chine, confrontée à de fortes pressions déflationnistes et à une faible confiance des consommateurs, s'est dit cette semaine "pleinement confiante" dans la réalisation de son objectif de 5% de croissance économique pour l'ensemble de l'année, une déclaration quelque peu audacieuse si l'on considère que la croissance du deuxième trimestre a été inférieure aux attentes et que le troisième trimestre ne sera probablement pas beaucoup plus favorable.

Les investisseurs pourraient toutefois se défaire de ce pessimisme, étant donné que Pékin n'a dévoilé que récemment des mesures de relance agressives, qui ont par ailleurs fait grimper en flèche les actions de la Chine continentale. Bien que l'enthousiasme soit retombé depuis, tout nouveau détail sur les mesures de relance budgétaire pourrait déclencher le prochain rallye.

Une conférence de presse prévue samedi par le ministère chinois des Finances a particulièrement renforcé les espoirs des investisseurs de voir des politiques plus énergiques pour stimuler la croissance de la deuxième économie mondiale.

Outre les données du PIB, la Chine publiera des chiffres sur le commerce, les prix de l'immobilier et les ventes au détail, ce qui donnera aux décideurs politiques une idée de l'ampleur de la tâche qui les attend d'ici à la fin de l'année.

2/ LA 3ÈME RÉDUCTION ARRIVERA-T-ELLE TROP TARD ?

La BCE devrait procéder à une nouvelle baisse de taux d'un quart de point jeudi, sa troisième depuis juin et septembre, une décision que les décideurs politiques ont été réticents à signaler et à laquelle les traders n'accordaient même pas 25% de chances lors de la réunion de la banque centrale il y a un mois.

La contraction inattendue de l'activité économique dans la zone euro en septembre a toutefois ravivé les craintes que l'institution basée à Francfort ne réduise ses taux trop lentement. L'inflation a fortement ralenti, tombant sous l'objectif de 2% de la BCE en septembre, et les décideurs politiques se concentrent désormais sur les risques que fait peser sur la croissance un environnement de taux encore élevés.

Les économistes estiment que la décision d'octobre pourrait marquer le début de baisses de taux consécutives mais les responsables de la fixation des taux ne semblent pas très disposés à prendre le train en marche.

Toutefois, un changement plus explicite pourrait survenir prochainement, peut-être en décembre, lorsque la banque centrale publiera de nouvelles prévisions. Même Isabel Schnabel, membre du directoire de la BCE connue pour sa position stricte en matière de politique monétaire, semble avoir abandonné son avertissement de longue date sur la difficulté de maîtriser l'inflation.

3/ LES VENTES AU DÉTAIL ET LES BANQUES AU PROGRAMME

Les données sur les ventes au détail aux États-Unis, attendues jeudi, devraient fournir de nouveaux indices sur l'état d'une économie américaine qui se révèle beaucoup plus résiliente que prévu.

Les investisseurs restent perplexes face à la vigueur du marché du travail, les données de septembre ayant été bien meilleures que prévu et ayant même provoqué un recalibrage des paris sur l'ampleur de la réduction des taux d'intérêt de la Réserve fédérale (Fed) dans les mois à venir, ce qui a fait grimper les rendements du Trésor et a soutenu le dollar américain.

Un chiffre robuste sur les ventes au détail pourrait encore amplifier cette tendance, en apportant la preuve de la solidité de la plus grande économie du monde.

La saison des résultats donnera également le ton, avec notamment les résultats de plusieurs grandes banques américaines, dont Goldman Sachs et Bank of America, mardi. Les prévisions relatives au revenu net d'intérêt occuperont une grande partie de l'attention, car le secteur a bénéficié des hausses de taux de la Fed ces dernières années et la démarche visant à alléger les coûts d'emprunt ne fait que commencer.

4/ DES RÉSULTATS QUI DÉFIENT LES DIFFICULTÉS

Le géant français du luxe LVMH LVMH.PA et le groupe néerlandais de semi-conducteurs ASML ASML.AS , deux des plus grandes entreprises européennes, donneront mardi et mercredi, respectivement, le coup d'envoi de la saison des résultats en Europe.

Si l'économie de la zone euro peine à trouver une quelconque croissance, les bénéfices des entreprises devraient augmenter pour le deuxième trimestre consécutif, selon LSEG Data.

La barre à franchir est haute, mais les attentes en matière de bénéfices ont été abaissées à l'approche de la saison de publication des résultats.

Avec un indice STOXX 600 .STOXX qui reste à moins de 2% de son plus haut niveau historique, des résultats solides pourraient entraîner de nouveaux records, comme cela a été le cas aux États-Unis ces derniers jours.

5/ LE BUDGET BRITANNIQUE INQUIÈTE

Après la loi de finances pour 2025 présentée jeudi par le gouvernement français, c'est désormais un autre budget qui inquiète.

Les détenteurs d'obligations britanniques sont de plus en plus inquiets à l'approche de la présentation du premier budget du nouveau gouvernement travailliste au Royaume-Uni, prévue le 30 octobre, et les données sur l'inflation de septembre, attendues mercredi, pourraient les rendre encore plus nerveux.

Les rendements des obligations d'Etat britanniques (gilts) à dix ans sont à leur plus haut niveau depuis le début du mois de juillet, les investisseurs ayant vendu leurs titres en partie par crainte que la ministre des Finances Rachel Reeves n'assouplisse les règles de prêt pour financer les investissements publics.

Avec une dette publique proche de 100% du PIB, les investisseurs attendent de voir l'ampleur de la hausse des emprunts, ainsi que certaines hausses d'impôts.

L'inquiétude suscitée par les ventes de dette coïncide avec l'incertitude quant au contrôle de l'inflation, qui est restée stable à 2,2% en août, mais s'est accéléré à 5,6% dans le secteur clé des services.

Des données récentes ont également montré une augmentation de l'inflation des produits alimentaires et des dépenses de détail.

La plupart des opérateurs s'attendent à une deuxième réduction des taux de la Banque d'Angleterre (BoE) en novembre, mais son gouverneur Andrew Bailey et son chef économiste Huw Pill ont donné des signaux contradictoires sur ce qui se passera ensuite.

Alors que Huw Pill a soutenu que la banque centrale ne devrait baisser les taux que progressivement, le premier avait déclaré quelques heures plus tôt que la BoE pourrait agir de manière plus agressive pour réduire les coûts d'emprunt.

(Graphiques par Prinz Magtulis, Danilo Masoni, Kripa Jayaram, Kevin Yao et Sumanta Sen ; compilé par Karin Strohecker ; version française Diana Mandiá, édité par Blandine Hénault)

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