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POINT HEBDO-La Fed lance le rallye de Noël sur les marchés mais des embûches demeurent
information fournie par Reuters 15/12/2023 à 13:08

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Le rallye de Noël devrait se confirmer sur les marchés boursiers en cette fin de l'année, les opérateurs étant à l'"achat" sur bon nombre d'actifs avec le signal donné mercredi par la Réserve fédérale américaine (Fed), qui a indiqué que ses taux directeurs avaient probablement atteint leur pic, ouvrant la voie à une baisse des coûts d'emprunt en 2024.

A l'opposé, la Banque du Japon (BoJ) pourrait, elle, entamer le chemin inverse, en faisant mardi prochain allusion à la fin de sa politique monétaire ultra accommodante.

Les incertitudes sur les décisions à long terme de la BoJ, conjuguées, entre autres, aux annonces jeudi de la Banque centrale européenne (BCE) et de la Banque d'Angleterre (BoE), qui ont tempéré les anticipations d'une baisse imminente des taux, montrent toutefois que le chemin vers 2024 pourrait être semé d'embûches.

Tour d'horizon des perspectives de marché dans les prochains jours:

1/INVERSION DES RÔLES

Les spéculations prennent de l'ampleur sur un abandon imminent par la Banque du Japon de sa politique de taux d'intérêt négatifs, qui est à rebours de celle de la plupart des grandes banques centrales, au moment où le marché prête à la Fed et d'autres instituts d'émission monétaire l'intention de vouloir désormais se concentrer sur la baisse des coûts d'emprunt.

Une telle décision ne sera probablement pas prise dès mardi, à l'occasion de la réunion de politique monétaire de la BoJ, au regard d'une enquête Reuters auprès d'économistes. La banque centrale japonaise pourrait toutefois utiliser cette réunion pour préparer le terrain en vue d'une inflexion de sa politique lors de sa réunion de janvier.

Ce pivot attendu de la part de la BoJ et la perspective d'un assouplissement de la politique de la Fed ont poussé le yen à 141 pour un dollar, pour la première fois depuis juillet.

Le scandale de fraude financière, qui a conduit le Premier ministre japonais Fumio Kishida à procéder jeudi à un remaniement ministériel, en se débarrassant notamment des responsables politiques les plus favorables à une politique expansionniste, pourrait aussi contribuer à accélérer la fin du programme ultra accommodant de la BoJ.

Une inversion de la tendance sur le yen pourrait améliorer la cote de popularité de Fumio Kishida mais une accélération brutale pourrait également être préjudiciable pour l'économie.

Le Nikkei est encore à la traîne de la plupart des autres grands indices boursiers depuis le début du mois .N225 .

2. BAISSE DE L'INFLATION AUX USA?

Les investisseurs espèrent que l'indice PCE des prix aux Etats-Unis, mesure de l'inflation privilégiée par la Fed, dont la publication est prévue vendredi prochain, montrera un reflux des pressions sur les prix à la consommation.

Mercredi, le président de la Fed, Jerome Powell, a jugé qu'il devenait approprié de s'interroger sur le calendrier d'une baisse les taux.

L'indice de confiance du consommateur américain prévu vendredi prochain, alors que les investisseurs cherchent à évaluer l'impact des taux d'intérêt sur les dépenses, sera également à surveiller.

Un des thèmes clés du marché à l'approche de 2024 sera de déterminer si la Fed est parvenu à assurer un "atterrissage en douceur" de l'économie américaine.

3/ L'OR BRILLE

L'or se dirige vers sa première hausse annuelle depuis 2020, à la faveur d'une dépréciation du dollar et la perspective d'une baisse taux d'intérêt en 2024 sur fond de reflux de l'inflation.

Le métal jaune, qui n'est pas assorti à un rendement lié aux

intérêts, a tendance à mieux se comporter dans un environnement de baisse des taux réels, c'est-à-dire corrigés de l'inflation.

Les taux réels américains à 10 ans n'ont cessé d'augmenter depuis le début de 2022, mais ils ne sont devenus positifs qu'en juin. Ils sont actuellement à leur plus haut niveau depuis huit ans, mais cela n'a pas empêché l'or de dépasser les 2.000 dollars l'once. Le cours de l'or reste toutefois encore inférieur de 20% à son record historique corrigé de l'inflation, à plus de 2.500 dollars, atteint en 1980.

La baisse attendue des taux de la Fed l'an prochain conjuguée à la hausse des incertitudes politiques et économiques pourrait permettre à l'or d'enregistrer une période faste en 2024.

4/ LA SPÉCIFICITÉ DE L'INFLATION BRITANNIQUE

Les chiffres mensuels de l'inflation au Royaume-Uni, qui représente encore plus du double de l'objectif de 2% de la Banque d'Angleterre (BoE), seront publiés mercredi. Ils pourraient confirmer que les pressions sur les prix au Royaume-Uni restent élevées par rapport aux autres grandes économies.

La livre sterling a atteint son plus haut niveau depuis trois mois par rapport à l'euro ce mois-ci, après que l'inflation dans la zone euro a fortement chuté EURGBP=D3 , alimentant les spéculations sur le fait que la BoE prendra plus de temps que la BCE pour réduire ses taux.

En maintenant ses taux inchangés plus longtemps que la BCE, la BoE pourrait cependant précipiter l'économie britannique en récession, alors qu'une stagnation est déjà attendue en 2024.

Un maintien de la vigueur de la livre sterling n'est donc pas sans conséquence et la BoE devra déterminer si elle continue à réagir aux tendances actuelles sur l'inflation ou si elle prend le pari à plus long terme que la faiblesse de l'économie freinera la croissance des salaires et des prix.

5/AU FOND DU NIL

Le président égyptien Abdel Fattah al Sissi devrait remporter dimanche un troisième mandat à la tête du pays au regard de la faiblesse de l'opposition, mais il sera confronté à une liste impressionnante de défis.

La guerre dans la bande Gaza, frontalière à l'Egypte, fait rage alors que le pays des pyramides est en prise avec une crise économique alimentée par une inflation quasi record et des emprunts élevés qui plombent le service de la dette dont le remboursement représente près de la moitié des recettes de l'Etat.

Les économistes estiment que cette situation n'est pas tenable. Au moins 42,26 milliards de dollars seront dus en 2024, dont 4,89 milliards au Fonds monétaire international (FMI).

La première mesure prise à l'issue des élections devrait être une nouvelle dévaluation de la monnaie égyptienne. La livre a déjà été divisée par deux par rapport au dollar depuis mars 2022. Un dollar vaut aujourd'hui environ 49 livres égyptiennes sur le marché noir, contre un taux officiel de 31 livres. Les marchés de change à terme disent la même chose.

(Rédigé par Lewis Krauskopf à New York, Kevin Buckland à Tokyo, Naomi Rovnick, Marc Jones et Amanda Cooper à Londres; compilé par Amanda Cooper; graphiques de Pasit Kongkunakornkul, Prinz Magtulis et Vineet Sachdev; version française Claude Chendjou, édité par Blandine Hénault)

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